États-Unis: Joe Biden donne des gages à son électorat écologiste

 

À six mois et demi de l’élection présidentielle aux États-Unis, l’administration Biden a annoncé cette semaine toute une série de mesures pour protéger la nature, la biodiversité et le climat. De nouvelles règlementations immédiatement décriées par les conservateurs mais largement applaudies par les défenseurs de l’environnement. Le président sortant tente ainsi de donner des gages à l’électorat progressiste, très remonté contre sa politique vis-à-vis d’Israël et la guerre à Gaza.

Les annonces écologiques pleuvent en cette fin de semaine à Washington. Premièrement, les fabricants des principaux PFAS, ces molécules chimiques aussi appelées « polluants éternels », ainsi que les industries qui les utilisent, vont devoir payer pour le nettoyage des sites qu’ils ont contaminés. Une note de plusieurs milliards de dollars attend les entreprises concernées.

Ensuite, dorénavant, l’État garantira la protection et la restauration des terres fédérales et plus seulement leur utilisation pour l’exploitation pétrolière ou en tant que pâturages. Près d’un dixième du territoire national américain appartient à l’État. Et la réserve nationale de pétrole en Alaska en constitue l’étendue la plus vaste, avec une superficie de près de 100 000 kilomètres carrés. Sur un peu moins de la moitié, les forages pétroliers seront désormais interdits.

Enfin, dernière annonce : une route, indispensable à l’exploitation d’une mine de zinc et de cuivre, également dans le nord d’Alaska, ne sera pas construite. Joe Biden le sait : pour assurer sa réélection, il aura besoin des jeunes électeurs, inquiets de la dégradation de l’environnement et du changement climatique