Alors que s’ouvre le 19 août la convention démocrate aux États-Unis, la presse russe suit religieusement les rebondissements de la campagne américaine. Tout en se gardant bien de prendre parti, elle s’interroge sur la façon dont Donald Trump va pouvoir changer son fusil d’épaule pour tenter de reprendre la main face à Kamala Harris.
Donald Trump et Kamala Harris sont tous deux vulnérables, explique le quotidien Kommersant. Le principal point faible de Donald Trump réside dans son incapacité à prendre une position claire sur l’avortement, un sujet qui divise le pays. Les démocrates pourraient exploiter cette ambiguïté, tandis que le flou du programme économique de Kamala Harris suscite également des interrogations. Le journal souligne que son récent appel aux classes moyennes, avec des propositions comme des allègements d’impôts, la construction de logements ou l’annulation des dettes médicales, lui a valu d’être qualifiée de « communiste » par Trump.
Une dynamique incertaine
Pour Andreï Shitov, chroniqueur de l’agence Tass, la bonne position de Kamala Harris dans les sondages s’explique par la fraîcheur de son annonce de candidature. Cependant, Donald Trump n’en demeure pas moins confronté à un problème : réorienter sa campagne pour séduire les électeurs prêts à voter pour Kamala Harris. Le journal Vedomosti estime qu’il a encore le temps, mais que les débats entre les candidats feront la différence. Surtout si Trump parvient à mettre l’accent sur les carences professionnelles de son adversaire, estime Lev Sokolshik, de la haute école d’économie de Moscou.
RFI