Environnement: l’inefficacité d’une grande majorité des politiques climatiques révélée

 

Tous les pays du monde – ou presque – ont adopté des politiques publiques depuis des années pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, mais qu’est-ce qui est réellement efficace ? Une étude parue dans la revue Science apporte un élément de réponse : pas grand-chose… Plus de 1 500 mesures adoptées dans 41 pays au cours des vingt-cinq dernières années ont été analysées et seules 63 ont été jugées pertinentes.

Faut-il interdire, taxer ou subventionner ? Interdire les centrales à charbon ? Taxer l’essence ? Subventionner les véhicules électriques ? Les mesures pour limiter les émissions de gaz à effet de serre se multiplient tout autour de la planète, mais leur efficacité n’est que peu étudiée. Contribuent-elles réellement à réduire les émissions de CO2 ?

Sur les 1 500 politiques publiques étudiées, seules 63 peuvent se targuer d’avoir atteint leur objectif. Leur point commun est un mélange de contraintes et d’incitations certes, mais l’élément central reste financier. Il faut qu’à un moment, quelqu’un paie le prix de la pollution. Parmi les bons exemples recensés, les secteurs de l’électricité au Royaume-Uni, ou encore celui du bâtiment en Afrique du Sud.

La subvention, une stratégie insuffisante

Mais les auteurs de l’étude parue dans la revue Science estiment que trop souvent, les politiciens se contentent de subventionner, notamment des technologies à faible émission, espérant qu’elles remplacent ainsi les plus polluantes. Une stratégie jugée insuffisante, car elle ne décourage pas l’utilisation des combustibles fossiles, principaux responsables du réchauffement climatique.

Tant que l’on n’adosse pas à ces derniers un prix proche de celui des dommages qu’ils engendrent, dommages climatiques, notamment, les efforts menés risquent bien d’être vains