Frappée par une importante sécheresse, la pire depuis un siècle et l’état d’urgence a été déclaré. Pour y remédier, la Namibie met en place un plan national; mais une de ses dispositions fait polémique : l’abattage ou la vente annoncé de plusieurs dizaines d’animaux dans plusieurs parcs naturels, comme des hippopotames ou des buffles.
Environ 700 bêtes ont été mises à disposition par le ministère namibien de l’Environnement, des Forêts et du Tourisme, au programme de lutte contre la sécheresse.
On y compte des hippopotames, des buffles, des impalas, des gnous bleus, des zèbres et même des éléphants. Des animaux qui vivent pourtant dans des parcs nationaux de Namibie, mais dont la viande pourra ainsi être distribuée aux populations les plus affectées par la sécheresse.
Une autre raison est aussi avancée par le ministère : réduire le nombre d’animaux permettrait de diminuer la pression sur le pâturage et la disponibilité de l’eau dans ces parcs nationaux.
Ces ressources peuvent en effet être partagées avec des communautés locales, ce qui peut créer des conflits d’usage entre la faune et les humains.
selon d’autres sources , pour éviter le triste scénario de l’année dernière – plus de 60 000 animaux sont morts en 2018 en raison de la sécheresse – le ministère de l’Environnement a annoncé que 600 buffles, 150 springboks, 65 oryx, 60 girafes, 35 élans, 28 éléphants, 20 impalas et 16 kudus seraient mis aux enchères à partir de cette semaine.
Cette mesure radicale permettrait de sauver ces espèces sauvages, qui autrement, risqueraient de mourir de faim à cause des mauvaises conditions de pâturages. Grâce à cette initiative, le pays espère ainsi obtenir plus d’un million de dollars, un montant destiné à la conservation des espèces dans les parcs.
Une pétition en place
Ces explications ne convainquent cependant pas tout le monde. L’ONG locale « Elephant Human Relation Aid » regrette cette décision et plaide pour des solutions alternatives, et une pétition a été lancée sur le site change.org. Cette dernière cumule plus de 2 600 signatures quelques jours après son lancement.
Les Nations unies estiment que près d’un million et demi de personnes sont exposées à l’insécurité alimentaire en raison de cette sécheresse. Et malgré son appel à la communauté internationale, la Namibie apparaît bien seule face à cette situation.
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