À un peu moins de deux mois de l’élection présidentielle aux États-Unis, le procureur rspécial Jack Smith a publié un nouvel acte d’accusation révisé contre Donald Trump. L’ancien président, aujourd’hui candidat, est toujours accusé d’avoir tenté illégalement de renverser les résultats de l’élection présidentielle de 2020. Cette version actualisée de l’acte d’accusation prend en compte une décision récente de la Cour suprême.
Dans un arrêt rendu le 1er juillet, la Cour suprême a établi qu’un président américain bénéficiait d’une présomption d’immunité pour ses actes officiels. En conséquence, Jack Smith a retiré de l’acte d’accusation les conversations que Donald Trump avait tenues à l’époque avec des responsables de l’exécutif, notamment avec le ministre de la Justice. Le procureur tente ainsi de dépeindre le Trump de 2020 davantage comme un candidat que comme un président en exercice.
Cette révision de l’acte d’accusation pourrait avoir des répercussions sur la campagne présidentielle. Les républicains ont déjà réagi en accusant Joe Biden d’utiliser le ministère de la Justice pour entraver la candidature de Trump. Une critique qui s’était faite plus discrète depuis que Kamala Harris avait pris la relève de Joe Biden dans la campagne démocrate, accaparant l’attention médiatique.
« Manœuvre excessive »
Reste à voir comment les démocrates vont gérer ce retour des affaires judiciaires de Trump. Jusqu’à présent, Kamala Harris a surtout axé sa campagne sur la lutte pour la liberté et sur sa différence d’âge avec Trump, contrairement à Joe Biden qui mettait en garde contre les dangers pour la démocratie que représenterait un second mandat de Trump. Selon CNN, l’équipe de Harris pourrait craindre que certains électeurs indécis voient ce nouvel acte d’accusation comme une manœuvre excessive.