Aux États-Unis, c’est le 5 novembre prochain, dans un peu moins de deux mois, qu’aura lieu la prochaine élection présidentielle. Il reste donc autant de temps de campagne et pourtant, certains Américains vont pouvoir commencer à voter dès ce vendredi.Le personnel électoral chargé des bulletins de vote par correspondance remplit les demandes de bulletins au bureau du conseil électoral du comté de Mecklenburg à Charlotte, en Caroline du Nord, le 4 septembre 2020. (Image d’illustration) © Logan Cyrus / AFP
C’est la Caroline du Nord qui ouvre le bal. Cet État de la côte atlantique, regardé avec gourmandise par les démocrates depuis les primaires du début de l’année, et qui a donc rejoint les États clés, commence à envoyer ses bulletins de vote par correspondance.
Les électeurs qui sont déjà décidés vont donc pouvoir se prononcer rapidement. Les autres se donneront peut-être un peu de temps, puisque finalement cette campagne, avec le bouleversement du retrait de Joe Biden et l’entrée en lice de Kamala Harris face à Donald Trump, sera courte et intense, et les indécis n’ont peut-être pas tous fait leur choix.
Parmi les autres états clé, la Pennsylvanie suivra le 16 septembre. C’est ce qui explique aussi, en plus de son poids électoral, que les candidats labourent cet état. Le vote anticipé y débutera d’ailleurs le même jour.
Ces votes anticipés ou par correspondance sont très importants. Ils représentaient plus de 70 % des bulletins en 2020, une élection organisée dans des circonstances particulières en pleine crise du Covid-19.
À l’époque, les Républicains et Donald Trump avaient dénoncé ce type de vote, en expliquant qu’il favorisait la fraude. Cette année, bien qu’ils préfèrent toujours le vote en personne le jour J, ils ont quelque peu adouci leur discours à ce sujet.