Exploitation pétrole : Le Sénégal cherche une deuxième raffinerie

La société africaine de raffinage est à la recherche d’une deuxième raffinerie dans ce contexte d’exploitation du pétrole et du gaz par le Sénégal. Ainsi, lors du sommet Chine-Afrique, la Sar, par l’intermédiaire de son DG, Mamadou Abib Diop, a signé un protocole d’accord avec Sedin Engineering, une filiale de China National Engineering. « Ce protocole va permettre aux deux entités d’explorer les futurs axes d’une collaboration pour la construction d’un deuxième site de raffinage au Sénégal et d’une nouvelle usine de pétrochimie, dans le cadre du Projet Sar 2.0 », indique un communiqué de la Sar.
 
Dans ce contexte d’exploitation du pétrole au Sénégal, la Sar est vue comme étant le maillon faible de la chaîne d’approvisionnement du pays en produit pétrolier. En effet, sa capacité de raffinage est largement inférieure aux besoins du pays. Afin d’éviter au Sénégal le syndrome nigérian (produire du brut et importer du raffiné et dépendre ainsi des aléas du marché), la Sar veut opérer une montée en puissance.
 
Elle avait déjà adapté ses installations pour qu’elles passent à une capacité de raffinage de 1,2 million à 1,5 million de tonnes par an. Une adaptation qui a coûté 53 milliards, selon le journal français, Le Monde. La Sar avait signé par la suite un contrat avec Techni­p­FMC, en 2019, lors d’un sommet en Afrique du Sud. «Le contrat s’intègre dans un projet de modernisation de la raffinerie, Sar 2.0, qui lui permettra de tenir le rôle prépondérant qui sera le sien dans l’exploitation de ressources exclusivement sénégalaises, à travers, notamment, une augmentation de la production à 3,5MMt/an à l’horizon 2025», indiquait le communiqué relatif à la signature du contrat.
 
La Sar a dû revoir ses ambitions à la hausse entre-temps. Car, dans un autre communiqué daté de juillet dernier, elle affirmait vouloir porter ses capacités à 5 millions de tonnes par an, grâce à une coopération avec Woodside, le géant australien qui produit le pétrole sénégalais. « Ce projet, en plus de porter la capacité de raffinage à 5 millions de tonnes, selon les spécifications AFRI6, vise également à diversifier les activités en s’orientant vers la pétrochimie », précisait le communiqué