La Cop29 organisée en Azerbaïdjan, s’ouvrira le 11 novembre prochain, soit dans moins de deux mois. Or, à l’entame de la dernière ligne droite, une réunion préparatoire organisée en ce mois de septembre a fait ressurgir le spectre d’un échec des discussions.
Un cycle de négociations sur la finance climatique mondiale s’est conclu ce jeudi 12 septembre 2024 à Bakou (Azerbaïdjan), mais sans véritable avancée, alors que la Cop29 débutera dans seulement deux mois.
« Nous sommes sur la bonne voie et avons parcouru un long chemin, mais nous risquons toujours d’échouer », a déclaré dans un communiqué Moukhtar Babaïev, le ministre azerbaïdjanais de l’Écologie et des Ressources naturelles qui présidera cette 29e Conférence climat de l’ONU.
Une question de milliards
Ce risque d’échouer, sur quoi se cristallise-t-il ? Sur les questions financières, encore une fois. Les nations doivent en effet s’accorder sur le nouvel objectif d’aide financière que les pays développés doivent fournir au monde en développement pour assurer leur transition écologique et leur adaptation face aux conséquences dévastatrices du changement climatique.
De nombreux pays réclament plus de 1 000 milliards de dollars par an de finance publique, soit dix fois plus que l’engagement actuel qui court jusqu’en 2025.
Un brouillon d’accord sur cet objectif avait été dévoilé fin août. Il présentait sept options très contradictoires, reflétant les très vives tensions entre les blocs sur ce sujet. Or, comme le note l’Agence France Presse, aucun nouveau texte n’a pu être établi avant ni au cours de cette réunion technique de quatre jours.
« Rester sur des positions figées […] laissera trop de chemin à parcourir lors de la Cop29 », a ajouté Moukhtar Babaïev, invitant les pays à « combler les fossés qui [les] séparent encore dans cette phase finale ».