Starlink, la constellation de satellites d’Elon Musk et Space X, avait déjà gâché la vie des astronomes tout autour du monde. Sa version 2 est encore pire et ce sont cette fois les radioastronomes qui s’en plaignent. Ces scientifiques, qui étudient l’espace profond, les galaxies lointaines, les trous noirs et leurs observations depuis la terre, sont désormais gâchées par les engins qui passent dans leur ligne de mire et qui émanent de très fortes lumières et des ondes radios.
Toutes les semaines ou presque, Space X met en orbite une quarantaine de satellites Starlink, une constellation destinées à fournir un accès à internet n’importe où sur le globe. Il y en a aujourd’hui près de 6 500 autour de la Terre et les astronomes s’étaient habitués à voir leurs grandes trainées blanches gâcher leurs clichés de l’univers.
Mais c’est encore pire avec la nouvelle version de ces satellites, ce sont cette fois les ondes radios qu’ils émettent qui sont problématiques. Trente-deux fois plus puissantes qu’avec la précédente moutures, elles aveuglent littéralement les radiotélescopes installés au sol, de quoi faire hurler les scientifiques qui les utilisent.
C’est en effet tout un pan de la recherche en astrophysique qui est atteinte : l’étude des trous noirs, des galaxies lointaines, et même des planètes qui tournent autour d’autres étoiles que le Soleil.
Face à cela, il n’y a pas grand-chose à faire. Il n’y a pas vraiment d’organe international de contrôle et les scientifiques sont dépendants de la bonne volonté de Space X. Ils appellent ainsi l’entreprise d’Elon Musk à mettre en place dès que possible une nouvelle version de Starlink, moins gênante.
Lancement du service d’internet par satellite Starlink au Yémen
« Starlink est désormais disponible au Yémen », a annoncé mercredi 18 septembre la société dans un message sur X, également propriété d’Elon Musk. Le réseau Starlink de satellites en orbite basse peut fournir un accès à l’internet à des sites isolés ou à des régions dont l’infrastructure de communication normale a été mise hors service.
Le Yémen, un des pays les moins développés au monde, est le premier du Moyen-Orient à bénéficier de ce service qui nécessite une antenne parabolique et un routeur. Une carte sur le site web de Starlink montre que le réseau, qui peut connecter des zones éloignées à l’internet à haut débit par satellite, est disponible dans tout le Yémen, dans les zones tenues par le gouvernement ainsi qu’autour de la capitale Sanaa, tenue par les rebelles, et sur une grande partie de la côte de la mer Rouge, aussi contrôlée par les Houthis.
Mais le ministère de la Communication de ces rebelles pro-Iran a mis en garde ses citoyens contre son utilisation, qui représente une « menace directe pour la sécurité nationale du Yémen ». Ce service « compromet la capacité à protéger la vie privée et les données des citoyens », a-t-il ajouté. Mohammed Al-Bukhaiti, membre du bureau politique des Houthis, a aussi condamné le lancement de Starlink, l’associant à « la guerre menée par l’Amérique contre le Yémen
Rfi