Nous ignorons les tenants et aboutissants qui ont sous-tendu la décision de rappel intimé aux membres du gouvernement de rentrer au pays toutes affaires cessantes et interdiction de tout voyage à l’extérieur jusqu’au 31 décembre 2024. Cependant, nous saluons cette mesure qui, vu sous l’angle et l’esprit de qualification des missions diplomatiques et d’économie budgétaire, est susceptible de mettre fin sinon ralentir l’éffusion financière impitoyable et le sous emploi des missions qui ont longtemps et continuent à éprouver la Guinée sur ce plan.
Nous souhaitons de l’autorité une rigueur exceptionnelle dans le suivi et la mise en œuvre de cette mesure salutaire qui contribue à redonner aux missions diplomatiques leur raison d’être. Une telle mesure doit être pérenne et non circonscrite dans le temps vu son importance pour la notoriété de notre représentation et l’économie de fonds qui peut en résulter.
Les Ambassadeurs, représentants officiels du Chef de l’État, avec leur personnel sont accrédités dans les différents pays pour agir au nom et pour le compte de la Guinée. Malgré les difficultés budgétaires qui ont toujours caractérisé notre économie, ils sont entretenus afin de les mettre au standard et en fonction de cette mission de haute souveraineté.
Le choix du personnel des ambassades doit nécessairement répondre au critère de profil et de compétence selon qu’il s’agisse du bilatéral ou du multilatéral.
En guise d’illustration, et en
dehors de la session ordinaire des Nations Unies où une délégation officielle doit partir du pays, la majorité des autres rencontres doivent être suivies par les quatre conseillers principaux de la Mission permanente à savoir les conseillers politique, juridique, financier et social. Ils sont tenus d’adresser les rapports sur tous les travaux auxquels ils participent aux chefs de missions, transmis au ministre des affaires étrangères à l’attention de tous les ministères concernés.
Il y va de même pour les ambassades accréditées au niveau bilatéral. Il faut donner un véritable contenu à la présence des représentants diplomatiques guinéens à l’extérieur.
Ceci doit être un mode opératoire strict et permanent.
Elh.Dembo Sylla vice-présidente de l’UDG