À la COP29, la crainte d’un recul sur la sortie des énergies fossiles actée l’année dernière

 

Ce vendredi 22 novembre est le dernier jour de la COP29 à Bakou. Les négociateurs n’arrivent toujours pas à se mettre d’accord sur un financement pour aider les pays en développement à faire face au changement climatique et un autre point est devenu clivant : les pays pétroliers ne veulent même plus faire mention de l’accord de l’année dernière, qui vise à sortir progressivement des énergies fossiles.

Tout au long des négociations, les pays pétroliers, Arabie saoudite en tête, ont tout fait pour éviter d’aller plus loin dans les baisses d’émissions de gaz à effet de serre. Dans une rare prise de parole publique, le délégué saoudien Albara Tawfiq est même allé plus loin : « Le groupe arabe n’acceptera aucun texte qui cible un secteur particulier, y compris les combustibles fossiles, même une simple incitation à le faire ».

Depuis le début, les États pétroliers tentent d’affaiblir l’accord arraché à la COP28 qui vise à sortir progressivement des hydrocarbures. Cela serait un grave rétropédalage, dénoncent plusieurs pays, dont les pays européens qui en ont fait leur cheval de bataille. Lars Aagaard, ministre danois de l’Environnement, assure : « On n’est pas là pour renégocier ce qui a été décidé l’année dernière. Tout le processus des COP vise à arrêter le changement climatique. Et pour ça on doit sortir des énergies fossiles. C’est pour nous primordial, donc pour le dire poliment, on n’est pas d’accord avec eux. On s’approche de la ligne rouge… une ligne bien marquée. »

En public, les pays donnent de la voix. Mais en coulisses, Chinois, Occidentaux, États insulaires, tous se parlent encore, rapporte l’AFP, à qui le ministre irlandais des Transports, Eamon Ryan, a confié qu’ « il y a de l’espace pour un accord ». La Chine, clé pour trouver l’équilibre entre Occidentaux et le Sud, a appelé « toutes les parties à se retrouver à mi-chemin ».

Les combustibles fossiles, charbon, pétrole et gaz, sont de loin les premiers responsables du changement climatique : ils sont à l’origine des trois quarts des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Rfi