Manifs des FVG: « c’est un fiasco qui vient du manque d’appréhension des altérations sociopolitiques… », selon Bella Kamano.
La journée du 6 janvier 2024 a vibré au rythme des manifestations à Conakry. Les Forces vives qui ont appelé leurs partisans à sortir manifester, entendent contraindre le pouvoir de Conakry à accepter la mise en place d’un gouvernement civile, à cause du non-respect du 31 décembre 2024, qui devrait mettre un terme à la transition.
Mais, pour le journaliste et homme politique, Bella Kamano président du parti union pour la liberté et l’émergence (ULE), l’appel à été mal réfléchi parce que la date du 31 décembre 2024 sensé marquer la fin de la transition découle d’un accord dynamique.
Il pense aussi que les manifestations ont échoué à cause d’une mauvaise appréhension des changements sociopolitiques. Le président du parti ULE pense également que ce fiasco atteste que leurs militants et sympathisants ont boudé pour plusieurs raisons.
Les partis politiques associés au projet de manifestations ont mesuré leurs poids face au pouvoir de Conakry. Aujourd’hui, il faut retenir que ces partis politiques n’ont plus de poids sur le terrain, avant de les inviter à prioriser le dialogue.
« D’entrée, je tiens à m’incliner pieusement devant la mémoire de ceux qui ont perdu la vie. Et j’en profite pour présenter mes sincères condoléances aux éplorées. Cependant, l’appel à manifester pour protester contre le non-respect le délai du 31 décembre 2024, a été une mal réfléchi. D’abord, il est utile de rappeler que ce délai du 31 décembre 2024 est le fruit d’un accord dynamique. Donc, c’est une faute pour les partis politiques associés à ce qu’il est convenu d’appeler, déconvenue claironnante . Il fallait éviter d’en arriver là. Voilà que, ces partis politiques exhibent au grand jour leur faible poids politique sur le terrain. Tirant les leçons, je les invite dorénavant à mieux appréhender les altérations sociopolitiques qui s’opèrent au jour le jour, afin de prioriser le dialogue, la seule voie du salut qui leur reste.
Car, le fiasco qui a caractérisé la journée du 6 janvier 2025, atteste à n’en pas douter que, les partis politiques à l’initiative de ces manifestations ont échoué au test de mobilisation face au pouvoir de Conakry. Au-delà du test de popularité, il y va de la survie politique de ces acteurs politiques, notamment, le RPG, l’UFDG et l’UFR .
A l’issue de cette journée du 6 janvier , il est à retenir que les militants et sympathisants de ces partis politiques ont refusé de suivre le mot d’ordre pour plusieurs raisons. Soit, ils ont marre des manifestations politiques, soit ils ont remis en cause le leadership des chefs respectifs de ces partis politiques , soit ils ont adhéré aux idéaux du CNRD. Au pire des cas, ces militants et sympathisants ont tacitement démissionné de ces partis politiques. Et si tel est le cas, leur survie est sérieusement menacée.
Pourtant, il existe un cadre de dialogue permanent qui se veut inclusif. Mais, certains leaders ont cru que la communauté internationale pouvait s’approprier la transition guinéenne comme en 2009 et 2010. Malheureusement, ils se rendent compte que le combat au plan international ne prospèrera jamais , grâce à une diplomatie révolutionnaire déroulée par le CNRD. D’où ils tentent le tout pour le tout à l’intérieur, même s’il faut pactiser avec les démons, dénonce le Président du parti U.L.E ».