Donald Trump a prêté serment ce lundi 20 janvier 2025. À peine installé le 47ème président des États-Unis a procédé à la signature de 13 décrets. Lisez
Au bureau, les fonctionnaires
Le télétravail risque de devenir chose du passé pour les fonctionnaires américains. L’administration Trump ordonne aux responsables de « tous les départements et agences » gouvernementales de mettre fin « dès que possible » aux arrangements en matière de télétravail. Selon un rapport déposé en août dernier au Congrès par l’agence américaine responsable de la fonction publique fédérale, plus de 50 % des employés du gouvernement fédéral travaillent déjà sur leur lieu de travail à temps plein.
L’embauche sur la glace
À l’exception de l’armée et d’autres agences comme celles responsables d’appliquer la loi en matière d’immigration, la plupart des agences fédérales ne peuvent plus embaucher de personnel. L’administration exige cette pause alors qu’elle a demandé à l’agence responsable de la fonction publique fédérale et au groupe consultatif sur l’efficacité gouvernementale dirigé par le milliardaire Elon Musk de lui présenter un plan d’ici 90 jours pour réduire le nombre de fonctionnaires dans l’appareil gouvernemental.
Offensive anti-immigration
L’une des promesses phares de Donald Trump se matérialise : la Maison-Blanche s’attaquera au droit d’asile et au droit du sol. L’état d’urgence a été décrété à la frontière du Mexique. L’armée américaine en assurera la surveillance.
« Toutes les entrées illégales seront immédiatement arrêtées et nous commencerons à renvoyer des millions et des millions d’étrangers criminels là d’où ils viennent », a martelé M. Trump lors de son discours d’investiture.
Mettre un terme à la « militarisation »
Donald Trump veut mettre fin à la « militarisation » des forces de l’ordre fédérales. Selon lui, l’administration Biden s’est « engagée dans une campagne systématique contre ses opposants politiques » en « utilisant la force », notamment lors de l’assaut du Capitole.
Guerre au coût de la vie
Un décret a été adopté pour exiger une réduction du coût des logements, l’élimination des « dépenses administratives inutiles » et pour « créer plus d’opportunités d’emploi », tout ça, dans une perspective de réduire le coût de la vie des Américains.
« L’administration Biden a non seulement fait exploser les dépenses publiques, stimulant artificiellement et de manière non durable la demande, mais également rendu les biens et services nécessaires rares en raison de […] politiques radicales conçues pour affaiblir la production américaine », a justifié Donald Trump.
La grâce aux assaillants du Capitole
Donald Trump gracie plus de 1500 individus ayant participé à l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021. Il s’agissait de l’une de ses promesses électorales.
« Cette proclamation met fin à une grave injustice nationale infligée au peuple américain au cours des quatre dernières années et commence un processus de réconciliation nationale », indique-t-on dans le texte du décret publié par la Maison-Blanche.
L’ensemble des participants à l’assaut sont donc graciés, sauf 14 individus ayant déjà purgé leur peine.
Volte-face sur Cuba
Il y a quelques jours, l’administration Biden avait retiré Cuba des États soutenant le terrorisme, dans le cadre d’un accord pour la libération de prisonniers politiques. Donald Trump a annulé cette mesure, plaçant à nouveau Cuba sur la liste noire de Washington, au grand regret du président cubain Miguel Díaz-Canel.
« Cela n’a rien de surprenant, a réagi Díaz-Canel sur X. Son objectif est de renforcer encore la guerre économique cruelle contre Cuba à des fins de domination. »
La Corée du Nord, l’Iran et la Syrie figurent aussi sur cette liste.
Accord déchiré
Deuxième pays pollueur au monde derrière la Chine, les États-Unis se retirent de l’accord de Paris sur les changements climatiques. Ce retrait entrera en vigueur dans un an.
L’accord de Paris « ne reflète pas les valeurs des États-Unis, ni la contribution à la poursuite de ses objectifs économiques », justifie Donald Trump.
Les États-Unis avaient quitté l’accord de Paris une première fois lors du premier mandat du président républicain.
TikTok de retour
L’application de la loi interdisant TikTok aux États-Unis a été suspendue pour 75 jours. Le réseau social n’aura donc été inaccessible que durant quelques heures, la fin de semaine dernière.
Ce sursis permettra à l’administration Trump d’évaluer les risques que pose TikTok en matière de sécurité. « Soyons honnêtes, nous avons des problèmes plus graves que de voir la Chine récupérer des informations sur de jeunes enfants » utilisateurs de TikTok, a raisonné le président.
L’OMS, c’est terminé
Donald Trump retire les États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’accusant d’avoir « escroqué » les Américains, avec une « mauvaise gestion de la COVID-19 » et d’autres crises sanitaires internationales.
« L’OMS continue d’exiger des États-Unis des paiements injustement élevés, bien disproportionnés par rapport aux paiements évalués par d’autres pays », dénonce la Maison-Blanche. Elle cite par exemple la contribution plus faible de la part de la Chine, malgré une population plus grande que celle des États-Unis.
Sanctions levées
En février, Joe Biden avait permis la sanction financière de colons israéliens accusés de violences contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée. Donald Trump a renversé cette décision.
Ces sanctions touchaient notamment un individu accusé d’avoir initié une émeute dans la ville palestinienne de Huwara, au sud de Naplouse, ayant entraîné la mort d’un civil palestinien. Pour Joe Biden, les actions de certains colons israéliens constituaient une « menace grave pour la paix, la sécurité et la stabilité ».
Affirmation de la binarité
Le gouvernement fédéral américain ne reconnaître que deux sexes : l’homme et la femme. La définition des sexes sera basée sur le fait que les personnes naissent avec des ovules ou du sperme, plutôt que sur leurs chromosomes.
« Les efforts visant à éradiquer la réalité biologique du sexe attaquent fondamentalement les femmes en les privant de leur dignité, de leur sécurité et de leur bien-être », considère Donald Trump.
Exécutions facilitées
Dans l’optique de faciliter la peine de mort, un décret a été signé, ordonnant au procureur général de « prendre toutes les mesures nécessaires et légales » pour s’assurer que les États disposent de suffisamment de substances d’injection létale pour procéder aux exécutions.
« Les politiciens et les juges qui s’opposent à la peine capitale ont défié et subverti les lois de notre pays », dénonce Donald Trump.
L’administration Trump a procédé à 13 exécutions fédérales lors de son premier mandat, le plus grand nombre parmi tous les mandats présidentiels de l’époque moderne.