Science : La fusée New Glenn du milliardaire américain Jeff Bezos réussit son premier décollage

 

Dans l’espace, c’est la guerre des milliardaires. Après les fusées d’Elon Musk, c’est au tour de Jeff Bezos, patron d’Amazon, de lancer la sienne, avec sa société Blue Origin. La société spatiale américaine a lancé, jeudi 16 janvier, pour la première fois sa grande fusée New Glenn, un vol inaugural aux allures de tournant pour l’entreprise de Jeff Bezos qui entend rattraper son retard sur son rival SpaceX.

Décollage réussi pour la fusée New Glenn et surtout très attendu, car comme souvent dans le spatial, le projet avait pris pas mal de retard. Le lancement était prévu initialement en 2020, mais a dû être repoussé plusieurs fois. Et finalement, cette nuit à 2h03 du matin heure locale, New Glenn s’est élancée sans encombre dans la nuit américaine.

La mission a atteint son « objectif principal », à savoir la mise en orbite du second étage de la fusée de 98 mètres de haut – soit la taille d’un immeuble de 30 étages – a annoncé Ariane Cornell, une dirigeante de Blue Origin, lors d’une retransmission en direct. Le deuxième étage a atteint « son orbite finale » et le prototype du remorqueur polyvalent Blue Ring que transportait New Glenn « reçoit des données et fonctionne bien », a précisé Blue Origin dans un communiqué.

En revanche, l’entreprise, qui a investi plusieurs milliards de dollars dans l’ensemble du projet, n’a pas réussi à récupérer le premier étage de la fusée. Un étage qui doit (en théorie) être réutilisable, comme chez son rival SpaceX.

Rivalité avec Elon Musk

Ce premier lancement a probablement été accueilli avec soulagement par l’Agence spatiale américaine Nasa, qui ne veut pas dépendre uniquement de SpaceX pour avoir accès à l’espace.

New Glenn peut transporter près de 45 tonnes et doit, dès les prochains mois, commencer à envoyer des satellites militaires ou commerciaux dans l’espace, pour des clients publics et privés. Notamment des satellites d’accès à internet Kuiper, du nom de la constellation de Jeff Bezos. C’est l’équivalent de Starlink, le fournisseur d’accès à Internet de SpaceX. De quoi continuer à alimenter la rivalité entre Jeff Bezos et le propriétaire le SpaceX, le milliardaire Elon Musk.

De son côté, l’Inde, puissance spatiale émergente, annonce aujourd’hui qu’elle a réussi à amarrer entre eux deux satellites dans l’espace. C’est le quatrième pays au monde à réussir cette opération. Cela doit lui servir pour une mission prévue en 2028, où elle veut rapporter sur terre des échantillons prélevés sur la Lune