Le Soudan porte plainte contre les Émirats arabes unis devant la Cour internationale de Justice (CIJ), les accusant de génocide.

 

Khartoum demande à la Cour d’ordonner en urgence à Abou Dhabi d’empêcher les milices qu’il soutient de commettre de tels actes. Selon les autorités soudanaises, les Émirats violent la convention sur le génocide en apportant un soutien politique, financier et militaire aux Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par le général Hemedti. Le Soudan accuse également Dubaï de fournir des armes, de recruter et de former des mercenaires, et exige une réparation intégrale des préjudices causés, y compris des indemnisations pour les victimes du conflit.

Si la CIJ se déclare compétente, elle pourrait rapidement organiser des audiences, mais cette procédure ne peut être engagée que contre un État et non contre les Forces de soutien rapide elles-mêmes. En parallèle, la Cour pénale internationale (CPI) mène une enquête sur les crimes commis depuis la reprise de la guerre en 2023 et pourrait bientôt émettre des mandats d’arrêt. De leur côté, les Émirats arabes unis ont vivement rejeté les accusations soudanaises, qualifiant la plainte d’« opération de communication cynique » et dénonçant des allégations « sans fondement juridique ou factuel », visant selon eux à détourner l’attention de la situation catastrophique du pays.