Après plus de onze ans de service, la mission du télescope spatial européen Gaia terminé mercredi 27 mars

 

Lancé en 2013 par l’Agence spatiale européenne (ESA), ce satellite n’a peut-être pas capté l’attention du grand public, mais il est devenu un outil inestimable pour les astrophysiciens. Son objectif était de cartographier notre galaxie avec une précision inégalée, enregistrant la position, le mouvement et les caractéristiques de près de deux milliards d’étoiles. Plutôt que de produire des images spectaculaires, Gaia a permis d’établir la carte la plus détaillée de la Voie lactée, ouvrant la voie à une meilleure compréhension de son évolution.

Afin d’éviter qu’il ne représente un danger pour d’autres instruments en activité, comme le télescope spatial James Webb, l’ESA a envoyé Gaia sur une « orbite de retraite », marquant ainsi son ultime manœuvre. Avec trois mille milliards de mesures collectées, plus de 13 000 publications scientifiques et des milliers d’autres en préparation, Gaia s’impose comme l’une des missions spatiales les plus fructueuses. Son travail a non seulement enrichi nos connaissances sur la Voie lactée, mais aussi sur son environnement, en révélant la présence de galaxies naines en orbite et en détectant plus de 33 trous noirs.

Grâce à ses données, les astrophysiciens ont pu retracer l’histoire complexe de notre galaxie, révélant comment elle s’est formée par l’assemblage de plus petites galaxies au fil du temps. L’astrophysicien Eric Lagadec explique que cette « archéologie galactique » permet d’identifier les flux d’étoiles issues d’anciennes galaxies, offrant ainsi un aperçu inédit sur la formation de la Voie lactée. Malgré la fin des observations, l’analyse des données de Gaia se poursuivra jusqu’en 2030, garantissant encore de nombreuses découvertes dans les décennies à venir.

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