Kindia, située à 135 kilomètres de Conakry, traverse une vague de chaleur sans précédent. Depuis plusieurs jours, le thermomètre y affiche entre 37 et 40°C, plongeant les habitants dans un quotidien suffocant. Cette situation, qui inquiète les spécialistes, n’est pas sans causes.
Mohamed Lamine Fofana, météorologue, explique que cette canicule est largement liée aux activités humaines : « La coupe abusive du bois, notamment pour la production de charbon, est l’une des principales raisons. Cela perturbe les pluies, assèche les cours d’eau comme Fissa, Wawa et Takhou, et met en péril la santé des citoyens. »
La direction préfectorale des eaux et forêts, de son côté, appelle à une mobilisation générale :
« La déforestation, l’orpaillage, la croissance démographique, la carbonisation sont autant de facteurs qui mettent une pression insupportable sur nos ressources forestières. »
Le lieutenant Ibrahima Sory Soumah, responsable des forêts, insiste :
« L’environnement est l’affaire de tous. Il faut reboiser, sensibiliser, et faire respecter les lois. Les arbres près des cours d’eau sont essentiels à notre survie.
Enfin, Ibrahima Sory Bah, chef de la station météo, alerte :
« L’année 2024 est la plus chaude enregistrée à Kindia. Ces températures extrêmes ne sont pas anodines, elles annoncent des dérèglements climatiques majeurs. »
Le message est clair : Kindia suffoque, et la nature nous demande de réagir. L’heure n’est plus à l’indifférence, mais à l’action collective. Planter un arbre, informer, protéger : autant de gestes simples pour un avenir plus vivable.
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