Déjà reconnue coupable d’abus de position dominante en août 2024, Google est de nouveau jugée devant la justice américaine depuis le 21 avril. Le ministère de la Justice et plusieurs États accusent la firme, ainsi que sa maison mère Alphabet, d’entretenir un monopole illégal via son navigateur Chrome et des accords avec des fabricants comme Apple et Samsung. En imposant Google comme moteur de recherche par défaut sur de nombreux appareils, l’entreprise limiterait les possibilités pour d’autres acteurs d’émerger. Les autorités antitrust réclament notamment la séparation de Google et de Chrome, ainsi que l’interdiction de ces partenariats jugés anticoncurrentiels.
Ce procès, qui devrait durer plusieurs semaines, est considéré comme crucial pour l’avenir de la régulation des géants de la tech aux États-Unis. Pour Gail Slater, responsable du département antitrust du ministère, il en va de « l’avenir de l’internet ». Tandis que le gouvernement plaide pour plus de concurrence et d’innovation, les avocats de Google défendent un modèle qui, selon eux, profite aux consommateurs et favorise la performance. Malgré sa condamnation en première instance, le groupe prévoit de faire appel, quels que soient les résultats de cette nouvelle audience.