Le 1er mai, Donald Trump a signé un décret visant à couper les financements fédéraux accordés à la radio publique NPR et à la chaîne de télévision PBS. Il accuse ces deux médias d’être « totalement biaisés » et de diffuser une propagande progressiste aux frais du contribuable. Le décret ordonne à la Corporation for Public Broadcasting (CPB), responsable de la distribution des fonds, de cesser tout soutien actuel et futur, dans les limites prévues par la loi.
La Maison Blanche critique le traitement éditorial de NPR et PBS sur des sujets tels que les droits LGBT+, le mouvement Black Lives Matter ou les politiques de diversité, affirmant que ces contenus reflètent une orientation politique partisane. Elle cite, par exemple, un déséquilibre dans l’usage des termes « extrême droite » et « extrême gauche » dans les programmes de PBS.
NPR et PBS ont averti que ces coupes budgétaires pourraient affecter des millions d’Américains qui comptent sur leurs services, notamment en zones rurales. Toutefois, le financement fédéral représente une part limitée de leurs ressources : moins de 5 % pour NPR, et environ 15 % pour PBS, la majorité provenant de dons et de sponsors privés.
Cette décision s’inscrit dans la volonté de l’administration Trump de réduire les dépenses publiques et de cibler certaines institutions jugées trop progressistes, comme les universités ou les médias publics. Des organisations comme Reporters sans frontières dénoncent une atteinte inquiétante à la liberté de la presse. Le décret pourrait faire l’objet de recours juridiques.
