Un camion transportant du matériel de campagne de l’Union Démocratique de Guinée (UDG) a été intercepté le 15 avril dernier, à la frontière guinéo-sénégalaise, précisément à Sambaïlo, par les services des douanes guinéennes. Ce qui aurait pu n’être qu’un banal contrôle routier prend aujourd’hui les allures d’un blocage politique déguisé.
Pour éclairer cette affaire qui suscite de nombreuses interrogations, nos cconfrères de guineenews.org sont allés la rencontre des responsables du parti. Le premier vice-président de l’UDG, Elhadj Dembo Sylla, n’a pas caché son étonnement face à ce qu’il qualifie de traitement discriminatoire :
« L’Union Démocratique de Guinée a toujours respecté les lois de la République. Nous avons participé à toutes les élections nationales et avons régulièrement passé les audits du ministère de l’Administration du Territoire, au même titre que les autres partis. Nous faisons partie des 75 partis officiellement reconnus. »
Dans un climat politique où la préparation aux échéances électorales s’intensifie, l’UDG, comme à son habitude, avait anticipé l’acquisition de matériel de campagne auprès de son fournisseur établi à Dakar. Une commande, passée en toute transparence, a été acheminée par voie routière. Après un premier contrôle douanier sans incident, c’est une brigade mobile qui, à une vingtaine de kilomètres du poste, a stoppé le camion, découvrant des affiches et effigies du parti.
Et c’est là que l’affaire se corse : malgré l’absence d’une saisie officielle et le fait que seul un document de déclaration manquait, les douaniers ont choisi de bloquer le véhicule, exigeant un retour au poste frontalier. a-t-il expliqué
Pourquoi tant de zèle soudain pour un manquement purement administratif, souvent toléré sur ce tronçon ?
« Les agents m’ont dit qu’ils avaient dû alerter leur hiérarchie car il s’agissait de matériel estampillé UDG », affirme EElhadjDembo Sylla, laissant planer le doute sur une instrumentalisation des services douaniers à des fins politiques.
Depuis, le parti tente de régulariser la situation en sollicitant le ministère de l’Administration du Territoire. Un courrier a été envoyé dès le 22 avril, sans aucune réponse à ce jour. Un silence administratif qui interroge, alors même que le matériel, constitué de papiers et tissus, risque d’être endommagé par les premières pluies.
À l’heure où les institutions sont censées garantir l’équité entre les formations politiques, ce traitement réservé à l’UDG laisse transparaître un malaise : est-ce une simple rigueur douanière ou une manœuvre politique visant à freiner un parti en pleine mobilisation? attendons de voir
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