Home À LA UNE Agriculture en Guinée : Plus de 150 milliards injectés

Agriculture en Guinée : Plus de 150 milliards injectés

 

Le Palais du Peuple de Conakry a été le théâtre d’une cérémonie à forte charge symbolique Ce samedi  10 mai 2025. Le secteur privé guinéen, à travers la Confédération Générale des Entreprises de Guinée (CGE-GUI), la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat, ainsi que la Chambre nationale d’agriculture, a tenu à exprimer publiquement sa reconnaissance au président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya. L’événement s’est déroulé sous l’égide du Général Amara Camara, secrétaire général de la Présidence, en présence de nombreuses figures politiques et économiques du pays.

Le président de la Chambre nationale d’agriculture, Souleymane Bérété, n’a pas manqué de dresser un bilan chiffré du  soutien massif à l’agriculture :
• 150 milliards de francs guinéens mobilisés
• 12 000 producteurs financés
• Plus de 50 000 tonnes d’engrais et 5 000 tonnes de semences subventionnées
• Centaines d’engins agricoles remis
• 25 parcs d’élevage construits
• 120 bateaux de pêche motorisés distribués
• 5 millions d’arbres plantés
Ces chiffres impressionnants témoignent d’un effort financier inédit, qui semble marquer une volonté de relancer durablement l’agriculture guinéenne.

Cependant, un fossé semble subsister entre les efforts consentis en amont (production) et les résultats attendus en aval (consommation). Les prix des denrées de base restent à un niveau préoccupant, pesant lourdement sur les budgets familiaux. La fameuse « baisse des prix » tant attendue par les ménagères guinéennes tarde à se faire sentir.
Pourquoi cette déconnexion ? Des facteurs comme les coûts de transport, la chaîne logistique défaillante, ou encore la spéculation sur les marchés peuvent neutraliser les effets positifs des politiques agricoles.
Et maintenant ?
Injecter des milliards ne suffit pas. Il faut un mécanisme de suivi, une transparence dans la distribution des ressources, et surtout un pont solide entre le producteur et le consommateur. La réussite d’une politique agricole ne se mesure pas seulement au volume de semences distribuées, mais à la capacité des ménages à acheter un kilo de riz sans se ruiner.
Les réformes engagées doivent donc s’accompagner d’une stratégie claire d’impact direct sur le panier de la ménagère. Car au final, c’est là que se joue la crédibilité du discours politique.

webguinee.info

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