En visite officielle en Arabie saoudite le mardi 13 mai, Donald Trump a été accueilli avec faste par le prince héritier Mohammed ben Salman. Le président américain, accompagné de figures du monde des affaires comme Elon Musk, a profité de cette escale pour signer un partenariat économique stratégique d’une ampleur exceptionnelle. D’après la Maison Blanche, ces accords pourraient rapporter jusqu’à 600 milliards de dollars aux États-Unis. L’Arabie saoudite s’est engagée à acquérir pour 142 milliards de dollars d’équipements militaires américains, marquant ainsi le plus important contrat de défense jamais conclu selon les autorités américaines.
Par ailleurs, la société DataVolt prévoit d’investir 20 milliards de dollars dans des infrastructures liées à l’intelligence artificielle, tandis que de grands groupes technologiques comme Google, Oracle, Salesforce et AMD ont également signé des accords commerciaux à hauteur de 80 milliards de dollars.
L’annonce de ces investissements s’inscrit dans la stratégie du prince héritier visant à faire de son royaume une plaque tournante de l’intelligence artificielle. Des collaborations ont notamment été nouées avec Nvidia, qui participera à la construction de centres de données en Arabie saoudite aux côtés de la start-up HUMAIN, financée par l’État.
Cette visite, marquée par un protocole impressionnant et une entente visible entre les deux dirigeants, symbolise aussi le retour affirmé des États-Unis vers les monarchies du Golfe.
Trump poursuivra sa tournée au Qatar et aux Émirats arabes unis, avec en toile de fond des sujets géopolitiques brûlants tels que le programme nucléaire iranien, le conflit à Gaza ou encore la stabilité régionale. Ce déplacement, le premier majeur depuis le début de son second mandat, rappelle son choix similaire en 2017 de faire de Riyad la première étape de sa diplomatie internationale.
Rfi.fr