Selon les données publiées le lundi 5 août 2019 par le service européen Copernicus sur le changement climatique, le mois de juillet 2019 a été le mois le plus chaud jamais mesuré dans le monde.
C’est un constat inquiétant. Le mois de juillet 2019 a battu tous les records de chaleur. Les températures ont été en moyenne de près d’un demi degré plus élevées qu’en juillet 2016, l’année du précédent record. Elles ont surtout dépassé de 1,2 degré les moyennes enregistrées à l’époque préindustrielle.
Une canicule courte mais intense a touché plusieurs pays de l’Europe de l’Ouest, la France en particulier, mais aussi l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas.
Les températures ont été au-dessus de la normale en Alaska, au Groenland, dans certaines parties de Sibérie, de l’Antarctique ainsi qu’en Asie centrale.
Cette hausse de températures a touché aussi le continent africain. « Effectivement, notre carte est globale, elle est basée sur l’utilisation de données satellites, de données au sol et de modèles, qui permet d’avoir une vision cohérente de l’état de l’atmosphère à la fois dans l’espace et dans le temps. En juillet 2019, on a effectivement constaté que le continent africain était plus chaud que la normale, de l’ordre de deux degrés plus chaud que la moyenne de 1980 à 2010. Exception faite du nord-ouest de l’Afrique où les anomalies étaient plutôt négatives. L’Afrique n’échappe pas au réchauffement global », développe Jean-Noël Thépaut, président de Copernicus, programme européen d’observation de la Terre.
► À lire aussi : Températures records sur le point habité le plus au nord de la planète
Pour Copernicus, il n’y a pas de doute : ce juillet 2019, le mois le plus chaud jamais observé dans le monde, est la conséquence directe du réchauffement climatique. Et avec la poursuite des émissions degaz à effet de serre, prévient–il, les températures ne feront qu’augmenter et des records continueront à être battus.
Les scientifiques du Giec [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] alertent les gouvernements en disant qu’au-delà de 1,5 degré on arrive un petit peu dans l’inconnu en termes d’impact dans les changements climatiques.
RFI