Les populations de la Basse-Guinée, ont intronisé le samedi 14 mai 2016 le’’ kountigui. ‘’Ehadj Sekhouna Soumah,
C’est la ville de Kindia, capitale de la Basse Guinée qui a abrité la cérémonie d’intronisation de la haute autorité coutumière et morale le « Kountigui » de laBasse- Guinée , a-t-on a constaté sur place
La cérémonie a mobilisé plusieurs cadres natifs de la Basse Côte., l’objectif de cette activité qui s’est déroulée pendant trois jours était d’installer Elhadji Sèkhouna Soumah comme « Kountigui », chef coutumier et moral de cette région naturelle de la Guinée.
Pluisieurs discours ont été prononcés
Selon Malick Sankon, : « le Kountigui est une autorité morale et non politique. Il n’est pas là à faire de la politique ; il est là non seulement pour défendre les lois de la Basse Guinée et du pays, mais aussi les principes fondateurs de la Basse Guinée. Et, il est là aussi pour tous les Guinéens. Il ne peut plus se déplacer comme il veut, il ne va plus parler comme il veut », a précisé le directeur général de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale.
Devant la population massivement mobilisée au stad Fode Fissa le ‘’Kountigui’’ a dit « Je remercie tous les citoyens de la Basse Guinée. Aujourd’hui est un grand jour pour moi, mais aussi pour cette région. Je ne m’entendais pas à être le chef coutumier de la Basse Guinée. Je prie le bon Dieu de guider mes pas sur le bon chemin pour ne pas vous décevoir. Je profite de cette occasion pour lancer un appel à tous les fils de la Guinée maritime pour se donner la main pour permettre à cette région de se développer. Ce qui pourrait être une bonne chose à notre pays », a déclaré Elhadj Sekhouna Soumah
ancien maire central de Guinée sous la deuxième de feu le général Lansana Conté.
Sur le choix du Vieux honorable Elhadj Demba Fadiga éclairci « c’est vraie qu’il y a un consensus entre les sages, mais il faut retenir que le pouvoir, c’est Dieu qui le donne ! Ce qu’il a écrit sur ton front, personne ne pourra l’enlever », a souligné le député uninominal de Kindia.
Ce retour dans la tradition doit intéresser. tous les chercheurs scientifiques
Le Fouta a encore ses califes. Cette zone (théocratique) a le mérite d’avoir pu, mieux négocier l’arrivée du colon. C’est-à-dire que l’aristocratie a continué bon an mal an, à s’exercer.
La haute guinée où prédomine une aristocratie guerrière, a été plus soumise à la force destructrice de la suprématie des armes du blanc aidé par les avantages de la maîtrise de la science et de la technologie. Elle, dans sa structure sociale connaitra plus de dégâts.
En Guinée forestière, le christianisme et l’aspect égalitaire de la société aidants, elle ne connaitra pas beaucoup de bouleversements hormis quelques présences de communautés linguistiques malinkés (généralement musulmanes) dans presque chaque préfecture.
Le hic ou le seul danger dans cette belle valorisation de nos us et coutumes sera, l’utilisation de ces autorités morales pour conquérir ou conserver le pouvoir politique.
En 2010, les élections ont été très communautaires. Chaque communauté a voté pour son fils. C’est pour cette raison que nous devons ensemble, trouver l’antidote. Une société civile débarrassée d’opportunistes, pourrait y jouer un rôle de premier plan mais en vain!
Ces autorités morales constituent une réelle force dont se servent à satiété les politiciens, pour arriver à leurs fins ceci, au nom d’une communauté. Et arrivé, la rudesse et la gestion du pouvoir prouvent d’autres réalités. La Guinée, à l’instar de tous les États africains n’en échappent point
Après avoir longtemps soutenu l’opposant Cellou Dalein Diallo qui était proche comme lui du général Lansana Conté, l’ancien adversaire du président Alpha Condé, Elhadj Sékhouna Soumah s’est désormais tourné vers le professeur Alpha Condé dépuis 2015 … Conséquence, il avait d’abord été propulsé président de la délégation spéciale de Tanéné avant de quitter ce poste ce samedi 14 mai 2016 pour celui d’autorité morale de toute la région de la Guinée Maritime.
Ibrahima Sory Camara