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Les feux de forêt de cet été ont provoqué un pic des émissions de CO2 dans l’atmosphère

20 ans d’incendies à travers le monde résumés en 30 secondes  Voici à quoi ressemble la Terre en proie aux flammes. Ce n’est pas un scénario de fin du monde, mais le résumé de l’ampleur des incendies qui se sont produits à travers le globe ces deux dernières décennies. Vingt ans de feux de forêts, épiés de très haut par le satellite Terra, que la Nasa a condensé dans une animation de 30 secondes.

Le programme européen Copernicus rapporte que le nombre record de feux de forêt de l’été 2021 a engendré un pic d’émissions de CO2 dans l’atmosphère. L’hémisphère Nord se classe dans les lieux les plus touchés, et notamment la Sibérie, l’Amérique du Nord et la côte méditerranéenne.

Le bilan de la saison des feux de forêt, cet été, continue d’être préoccupant. L’organisme Copernicus, en charge du programme d’observation de la Terre, a publié le 21 septembre un communiqué portant sur les données recueillies sur le taux d’émission de COproduit par les différents incendies s’étant propagés de juin à septembre. Avec le grand nombre de feux s’étant déclarés dans l’hémisphère Nord en 2021, la quantité de carbone a dramatiquement augmenté, dépassant les records précédemment atteints.

Le Copernicus Atmosphère Monitoring Service (Cams) a suivi l’évolution des feux de forêt tout au long de la saison boréale des incendies qui s’étend de mai à octobre. Leur nombre s’est accentué en 2021 : le National Interagency Fire Center (NIFC), organisme américain de surveillance des incendies en a comptabilisé 44.647 aux États-Unis, dévastant près de 5,6 millions d’acres, soit plus de 20.000km2 de terres. En parallèle, si diverses régions ont subi le réchauffement climatique, certaines ont vu des feux se déclarer de façon inattendue. On a ainsi dénombré de sévères incendies en Sibérie ou encore en Colombie britannique.

Les scientifique du Cams l’ont affirmé : la forte chaleur et l’assèchement des terrains a rendu ces secteurs propices au déclenchement d’incendies. Le mois de juillet a, par conséquent, atteint le triste record du plus fort taux d’émission de CO2 par des feux de forêt jamais enregistré : selon Copernicus, 1.258,8 mégatonnes de dioxyde de carbone provoquées par la combustion ont donc été diffusées dans l’atmosphère. Le précédent pic avait été atteint lors de la canicule de 2003. En août, un nouveau palier a été franchi, avec le chiffre gigantesque de 1.384,6 mégatonnes de CO2 propagées dans l’atmosphère, renforçant ainsi l’impact de l’effet de serre sur le réchauffement climatique.

Pour parvenir à recueillir ces données, les chercheurs ont utilisé les instruments du satellite Terra, lancé par la Nasa en 1999. Terra est équipé d’une suite d’un ensemble d’appareils nommé Modis (pour Moderate-Resolution Imaging Spectroradiometer), notamment de spectromètres permettant d’obtenir une imagerie complète de la Terre ainsi qu’une visibilité sur les fluctuations atmosphériques liées aux émissions de CO2. Copernicus devrait continuer à surveiller les bouleversements climatiques, les chercheurs ayant annoncé un programme d’observation de la montée des eaux grâce au satellite Sentinel-6, lancé en 2020.