La question se pose selon le quotidien français « Le Monde » qui affirme que le groupe Bolloré a chargé une banque d’affaire d’étudier la cession de son activité logistique en Afrique. Une branche qui emploie plus de vingt mille personnes. Bien avant de devenir un magnat des médias et de la communication Bolloré avait fait fortune grâce à son activité portuaire et ferroviaire en Afrique.
Si la communication représente aujourd’hui 80% des bénéfices du groupe Bolloré, l’Afrique, ses ports et ses chemins de fer est une forteresse historique érigée au milieu des années 1980. Lorsque l’industriel breton rachète à Suez une société de transit, la Socopao.
Aujourd’hui, Bolloré est présent dans 42 ports africains en qualité d’opérateur de terminaux, d’agent de lignes maritimes ou de manutentionnaire. Il gère 16 terminaux à conteneurs, principalement en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest, mais aussi trois concessions ferroviaires, des entrepôts et des pots secs, etc…
Deux milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel
La branche africaine pèse plus deux milliards d’euros de chiffre d’affaires et emploie 20 000 personnes. C’est aussi un vecteur essentiel de l’influence économique de la France en Afrique.
Selon les informations du quotidien Le Monde, Vincent Bolloré aurait chargé la banque d’affaires Morgan Stanley de sonder d’éventuels acquéreurs pour ce pôle africain. Le Français CMA-CGM, la danois Mearsk, mais aussi l’exploitant portuaire Dubaï Ports World et le chinois Cosco shipping seraient de possibles repreneurs.
Pour Le Monde, rien ne semble encore décidé. Ce qui est certain, c’est que depuis une dizaine d’années, Bolloré recentre son groupe vers les secteurs des médias télévisuels, de la publicité et de la communication