Les deux pays ont signé un accord pour une mission d’exploration spatiale commune ce lundi 10 avril à Tokyo. Le Japon enverra un atterrisseur sur Phobos, l’une des deux lunes de Mars, récupèrera quelques grammes de son sol dont la composition est très voisine de celui de Mars et les rapportera sur la Terre. La France fournira les instruments nécessaires à cette mission. S’il y a déjà eu plusieurs explorations martiennes, ce sera la toute première fois que des échantillons seront rapportés sur la Terre. Une nouvelle frontière sera ainsi franchie dans les programmes de recherche spatiale.
2025, c’est dans huit ans. Et Jean-Yves Le Gall, le président du Centre national d’études spatiales (Cnes), qualifie à Tokyo cette mission franco-japonaise sur Mars d’unique : « On sait que Mars a été habitable. La question que tout le monde se pose, c’est Mars a-t-il été habité ? ».
Les missions d’exploration de Mars ont révolutionné la compréhension du système solaire et les questions que se posent les scientifiques sur l’unicité de la Terre, de ce qu’elle porte de la vie. « Est-ce que le cheminement qui a conduit à la vie sur Terre peut s’être produit ailleurs, qu’est-ce qui fait que la vie a démarré », s’interroge Jean-Pierre-Bibring, le spécialiste de Mars au Cnes.
C’est difficile d’en avoir la réponse uniquement en regardant la Terre. D’où cette mission sur Mars avec le Japon, résume Jean-Pierre Bibring. « Ici au Japon, la particularité, c’est d’avoir travaillé sur ce qu’on appelle « les petits objets du système solaire », les petits corps, de savoir faire des rendez-vous, de prélever des échantillons et de les rapporter sur terre ».
Avec l’espoir que cette mission sur Mars apporte des réponses aux questions qu’elle pose sur ce qui fait que la vie a démarré.
Cellule Scientifique