Sommé de quitter sa résidence de la minière,l’ancien président de l’assemblée nationale s’explique

Ce samedi,  les  les nouvelles autorités ont mis en demeure l’ancien Président de l’assemblée nationale, de libérer la maison qu’il occupe au quartier La minière, commune de Dixinn, dans 24 heures.  Contacté par nos confrères d’africaguinee, Amadou Damaro Camara a expliqué les circonstances dans lesquelles, il a été contraint de libérer précipitamment cette résidence qu’il occupe depuis près de 41 ans.

« On m’a demandé de libérer la maison dans 24 heures. Aux environs de 11h40’, le directeur général adjoint du patrimoine bâti m’a joint pour me dire : « tonton je voulais vous voir ». Je lui ai répondu que je suis en route, j’y serai dans 5minutes. J’arrive, il me notifie que le colonel Balla Samoura l’a intimé de me dire de libérer ma maison ce week-end. Je lui ai demandé : c’est-à-dire parce que nous sommes samedi et il est midi. Il m’a dit que j’en ai jusqu’à dimanche.

Je lui ai mais : « on a un bail de construction depuis des années avec vous. Tu ne lui (Balla Samoura) a pas dit ça ? ». Il me répond « si, il le lui a dit ». Je lui ai dit que nous payons nos redevances chaque année et que c’est en fonction de ça que j’ai fait cet investissement depuis 2010-2011 dans la maison. Il me répond aussi « OUI ».

On est resté aux Etats-Unis, on a construit à l’intérieur, quand on est rentré en 2009, on y a habité. En on a enlevé la maisonnette de la cité, on l’a remplacé parce que conscients qu’on a un bail de 60 à 65 ans. Il me dit OUI, on lui en a parlé.

J’ai appelé moi-même le colonel Balla Samoura (haut commandant de la gendarmerie). Je lui ai dit : colonel, ce n’est pas juste une maison d’habitation, j’ai un bail de construction ». Il m’a répondu : « Oui, beaucoup ont ça, mais vous allez libérer la maison ». J’ai dit d’accord, mais j’ai vécu ici pendant 41 ans. Le 20 novembre prochain, ça fera 41 ans. Il me dit « oui », beaucoup ont ces baux, mais il faut quitter. J’ai dit mais : « vous me demandez de quitter d’ici demain quand même ? ». Il me répond qu’il faut quand même prendre des actions pour quitter.

C’est ainsi que j’ai appelé les enfants. A l’heure où je vous parle, on n’a pratiquement pris que ce dont on a besoin. Là où je vous parle j’ai quitté. J’ai pris juste les habits, on a laissé le reste. Le matériel si Dieu nous prête la vie, on pourrait en avoir. On ne va pas se mettre à prendre des meubles.

Est-ce que vous envisagez une action en justice comme vous disposez d’un bail de 60 ans ?

Non, je ne porterai pas plainte. J’ai obtempéré. Je suis un croyant.