Des milliers de scientifiques ont appelé les citoyens du monde entier à se mobiliser le samedi 22 avril pour défendre la recherche scientifique. Plus de 500 marches pour la science ont lieu dans plus de 25 pays. La plus importante a lieu à Washington. C’est en effet aux Etats-Unis qu’est née l’idée de cette journée d’action. Et l’arrivée de Donald Trump au pouvoir n’y est pas étrangère.
Le changement climatique ? « Un canular, inventé par les Chinois. » Avec ces propos, le candidat Donald Trump avait créé la polémique lors de sa campagne électorale. Une fois à la Maison Blanche, le nouveau président n’a guère plus rassuré les scientifiques : de la santé à l’exploration spatiale, toutes les agences fédérales scientifiques vont subir d’importantes coupes budgétaires.
Mais le secteur le plus touché est sans doute celui de la protection environnementale. Ainsi, le président a placé un climato-sceptique à la tête de l’agence pour la protection de l’environnement (EPA). Toute allusion au changement climatique a été effacée du site internet de l’agence. Les scientifiques qui travaillent sur ce sujet seront affectés à d’autres départements. Comme des milliers de ses collègues, Kyla Bennet, une ancienne fonctionnaire de l’EPA, dénonce ce qu’elle qualifie de nouvel obscurantisme.
« L’intellectualisme a désormais une connotation négative pas positive. Je trouve cela effrayant. Toutes ces fausses informations, tout ce déni des preuves scientifiques pourraient sonner la fin de notre civilisation. »
La recherche scientifique est essentielle pour le progrès de l’humanité, insistent les organisateurs de la marche. Ils assurent que leur mobilisation ne cible ni le président Trump, ni le parti républicain. Mais force est de constater que la volonté politique de faire avancer la science semble aujourd’hui mise en cause aux États-Unis
la Rédaction