(Reuters) – La France se classe au 26e rang mondial en matière de liberté de la presse, selon une étude publiée mardi par Reporters sans frontières, qui évalue les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays.
Le classement, qui fête ses 20 ans, évolue avec la mise en place de cinq indicateurs censés refléter la liberté de la presse dans sa complexité : contexte politique, cadre légal, contexte économique, contexte socioculturel et sécurité. En conséquence, l’ONG indique que les comparaisons avec les années précédentes « sont à manier avec précautions ».
Bien que les données analysées concernent l’année 2020, Reporters sans frontières a pris en compte les événements récents dans le cadre d’une procédure exceptionnelle, notamment la guerre en Ukraine, « préparée par une guerre de la propagande ». La Russie, où la situation est considérée comme « très grave », est ainsi 155e tandis que l’Ukraine se situe à la 106e place.
La France, pointée du doigt dans le passé, dans un contexte de violences policières liées au mouvement des Gilets jaunes, regagne huit places cette année. Ce score est caractérisé par de bons résultats sur le plan légal et socioculturel, mais un contexte économique et sécuritaire jugé « problématique », selon RSF.
À l’inverse, les Pays-Bas (28e), jusqu’ici considérés comme un « bon élève », perdent 22 places, le contexte sécuritaire y étant jugé « difficile » à la suite de l’assassinat de type mafieux du journaliste Peter R. De Vries.
Au sommet du tableau, on retrouve les pays scandinaves, Norvège en tête, l’Irlande (6e), le Portugal (7e) ou encore le Costa Rica (8e). Parmi les moins bien classés, figurent notamment la Corée du Nord (180e), en queue de classement, suivie par l’Érythrée. La Chine figure à la 175e place