Dans un mois commenceront les épreuves du baccalauréat pour quelque 700000 lycéens français. Une étude menée par l’Inserm lie les mauvais résultats scolaires à une consommation précoce de ce stupéfiant.
Consommer du cannabis avant l’âge de 17 ans, c’est augmenter d’une fois et demie la chance de rater son bac. C’est en tout cas ce qui ressort de l’étude menée par des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) dont les analyses sont basées sur une population de 1 103 personnes âgées de 25 à 35 ans, de tous les milieux sociaux.
Maria Melchior, épidémiologiste et directrice de recherche à l’Inserm, revient sur les conclusions de ce rapport : « Ce que nous avons trouvé, c’est que la consommation précoce de cannabis avant 17 ans augmente de 60 % la probabilité de ne pas poursuivre d’études supérieures. C’est probablement lié aux effets propres au cannabis sur la concentration, la mémoire, la motivation des jeunes… »
Des effets biologiques et comportementaux… Parmi les critères retenus pour l’étude, l’âge mais aussi le sexe des consommateurs : les filles seraient plus sensibles que les garçons. « Il semblerait que les jeunes filles qui, globalement, consomment moins de cannabis que les garçons, sont particulièrement affectées par les conséquences de cette consommation de cannabis », analyse Maria Melchior.
La chercheuse souligne aussi que « la consommation de cannabis étant relativement rare chez les jeunes femmes, chez celles qui en consomment, et en particulier de manière très précoce, cela engendre des difficultés avec leur entourage qui sont plus importantes que chez les garçons et qui peuvent nuire à leurs résultats scolaires. »
Fumer un joint tue les résultats scolaires. En France, un collégien sur dix, un sur trois en troisième, et près d’un lycéen sur deux ont déjà expérimenté le cannabis.
Rédaction