Le bilan des séismes qui ont frappé lundi la Turquie et la Syrie s’élève à plus de 11 700 morts, selon les derniers bilans officiels diffusés ce mercredi 8 février. Le nombre de victimes pourrait toutefois continuer à augmenter, ont prévenu les secouristes, débordés.
Le nombre de morts en Turquie atteint désormais 9 057. Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est rendu ce mercredi dans la ville de Kahramanmaras, épicentre du tremblement de terre. De l’autre côté de la frontière.
En Turquie, de nombreuses personnes ont de nouveau dormi sous des températures glaciales, dans leurs voitures ou dans la rue, craignant de retourner dans les bâtiments qui ont été secoués par un séisme de magnitude 7,8 lundi 6 février avant l’aube. Désigné le plus meurtrier du pays depuis 1999, il a été suivi de dizaines de répliques dont l’une de magnitude 7,7.
Deux jours après la catastrophe, les secouristes continuaient à s’affairer dans les décombres d’immeubles effondrés à la suite des secousses, à la recherche de personnes piégées sous les débris.
En Syrie voisine, déjà dévastée par plus de onze ans de guerre, le bilan officiel a grimpé à plus de 2 662 victimes, selon le gouvernement syrien et un service de secours opérant dans le nord-ouest tenu par les rebelles. Plus de 298 000 Syriens ont été contraints de quitter leur domicile à cause du séisme, selon les médias officiels syriens, en référence apparente aux zones de Syrie tenues par les autorités, mais pas à celles aux mains des rebelles.
Le nombre total de morts confirmés s’établit donc pour le moment à 11 719.
Le gouvernement syrien a demandé l’aide de l’UE
Après Ankara, Damas a officiellement sollicité l’aide de l’Union européenne pour des secours : « Ce matin, nous avons reçu une demande d’aide du gouvernement syrien par le biais du mécanisme de protection civile, a annoncé mercredi le commissaire européen Janez Lenarcic. Nous partageons cette demande avec les États membres de l’UE et nous les encourageons à apporter l’aide demandée », a déclaré le responsable, chargé de la gestion des crises, lors d’une conférence de presse.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré l’état d’urgence dans dix provinces. Mais les habitants de plusieurs villes turques sinistrées crient leur colère et leur désespoir face à la lenteur et à l’insuffisance de la réaction des autorités.
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Le président Erdogan, qui doit faire face à une élection en mai dont l’issue est incertaine, visite certaines des zones touchées ce mercredi. Il a reconnu des « lacunes » dans la réponse des autorités après le tremblement de terre.
À noter que le réseau social Twitter est devenu inaccessible sur les principaux fournisseurs de téléphonie mobile turcs ce mercredi, alors que les critiques concernant la réponse du gouvernement au tremblement de terre se sont multipliées en ligne. L’organisme de surveillance de la gouvernance internet NetBlocks a confirmé que l’accès à Twitter était restreint « sur plusieurs fournisseurs d’accès internet en Turquie
Rfi