Le parasite de l’une des principales infections sexuellement transmissibles, la gonorrhée, communément appelée «—chaude-pisse—», est de plus en plus difficile à traiter. Selon le rapport de l’OMS, publié vendredi 7 juillet, 78 millions de personnes sont atteintes de cette maladie chaque année.
L’étude concerne 77 pays et montre que l’infection est largement répandue. La plupart des cas de gonorrhée enregistrés se situent dans les pays pauvres peu aptes à surveiller les niveaux de résistance. Pourtant, celle que l’on nomme aussi blennorragie a été décelée au Japon, en France, en Espagne.
Les organes génitaux, le rectum, la gorge sont les parties principalement touchées et c’est lors de rapports non protégés par voie orale, anale ou vaginale que la transmission se fait. Au même titre que d’autres infections sexuellement transmissibles (IST), la gonorrhée offre un risque accru d’infection, et notamment par le virus du sida. Des complications peuvent également toucher les femmes et aboutir à des grossesses extra-utérines et des cas de stérilité.
Il existe bien des traitements, mais selon les chercheurs, il semble que la bactérie responsable a su évoluer afin de mieux résister aux antibiotiques. Dans le cas de la gonorrhée, elle semble intelligente, puisqu’à chaque nouvelle classe d’antibiotiques, elle a su s’adapter, précise l’Organisation mondiale de la santé.
La baisse de l’utilisation du préservatif ajoutée au faible taux de dépistage, mais aussi à un traitement inadapté favorise cette tendance à la hausse.
Aujourd’hui, seuls trois nouveaux médicaments sont à l’étude et certains spécialistes assurent qu’à plus long terme, un vaccin pour prévenir cette IST doit être envisagé.