En Ukraine, la capitale Kiev vient de subir sa troisième nuit de bombardements consécutifs. Si lundi 29 mai les Russes ont fait usage en pleine journée de missiles balistiques, cette nuit ce sont de nouveau des drones suicides qui ont été envoyés sur la ville. Et cette fois-ci, il y a des victimes dans la population civile.
C’est un scénario tristement classique qui s’est encore reproduit cette nuit, la sempiternelle alarme anti-aérienne qui résonne dans l’obscurité, la nuit blanche pour ceux qui ont le sommeil léger, et puis soudain, les coups de la défense anti-aérienne qui se met en marche, et de nombreuses explosions, pour certaines visibles à l’œil nu, qui déchirent le ciel de Kiev.
Ce sont une nouvelle fois des drones suicides iraniens Shahed 136 qui ont survolé la capitale, ils ont tous été interceptés, mais comme souvent, les débris des aéronefs se sont abattus au sol, et cette fois-ci, il y a eu des victimes.
Un stress permanent
Ainsi, dans le quartier de Holosieevski, les deux étages supérieurs d’un immeuble ont été détruits, une personne a été tuée, une vieille dame blessée et vingt personnes évacuées. Ailleurs, des fragments de drones se sont abattus sur la chaussée, sur des voitures, sur une entreprise dans le sud-ouest de Kiev.
Malgré l’efficacité de la défense anti-aérienne, la chute de ces éléments de métal s’apparente à une véritable roulette russe pour les habitants, qui sont ainsi maintenus dans un stress permanent.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux Kiéviens écrivent qu’ils n’arrivent plus à dormir la nuit, et qu’ils passent ensuite les journées comme des zombies, voilà un nouveau dégât collatéral de la guerre
Rfi.fr