C’était il y a 25 ans jour pour jour. Le 20 novembre 1998, une fusée proton s’élançait depuis le cosmodrome de Baïkonour. À son sommet, Zarya, le premier module de la Station spatiale internationale (ISS). Depuis, elle n’a cessé de grandir, jusqu’à faire la taille d’un terrain de football et assurer une présence humaine permanente dans l’espace. Une présence internationale, malgré les crises géopolitiques au sol.
En 1993, deux ans après la chute de l’URSS, la Russie et les États-Unis signent un partenariat historique, symbole de la nouvelle relation que souhaitent entretenir les deux pays. Leur collaboration aura lieu dans en orbite : c’est la construction d’une station spatiale.
Très vite, l’Europe, le Canada et le Japon rejoignent le projet, et la station devient internationale. Sa construction et son fonctionnement sont souvent considérés comme l’entreprise la plus complexe jamais menée par l’humanité. Un avant-poste, dans l’espace, où les astronautes pourront vivre en permanence et y faire de la science.
Depuis l’envoi du premier module il y a 25 ans, le pari est réussi. L’ISS est habitée sans discontinuer depuis l’an 2000, plus de 270 astronautes d’une vingtaine de pays l’ont visitée. À l’heure actuelle, ils sont sept à bord : un Japonais, un Danois, trois Russes et deux Américaines.
Une station rattrapée par les crises géopolitiques
Russes et Américains continuent en effet de se parler dans l’espace. Malgré la guerre en Ukraine, les astronautes et cosmonautes décollent indifféremment avec les fusées des deux pays. L’ISS reste ainsi l’un des rares projets de coopération internationale, mais il touche à sa fin et ne doit durer plus que jusqu’en 2030.
Pour la suite, la géopolitique reprend ses droits. Les deux pays ont des projets de station pour assurer la relève, mais ils partiront chacun de leur côté.