En tournée dans le cadre de l’élection présidentielle américaine, l’ex-président Donald Trump a été la cible de coup de feux lors d’un meeting en Pennsylvanie samedi 13 juillet. Son service de sécurité est intervenu pour évacuer le candidat républicain. Un spectateur a été tué et deux autres blessés. Le FBI, qui prend en charge l’enquête, confirme qu’il s’agit d’une tentative d’assassinat et déclare être en voie d’identifier le tireur.
Donald Trump « est en sécurité », a annoncé un porte-parole des services secrets américains, chargé de la sécurité des présidents et ex-présidents. L’ex-président Trump a expliqué avoir été blessé par balle à l’oreille droite. « Il est incroyable qu’un tel acte puisse se produire dans notre pays », a déclaré Donald Trump.
« Le président Trump va bien » et « il a hâte de vous rejoindre tous à Milwaukee », dans le Wisconsin, où se tiendra cette grand-messe du 15 au 18 juillet 2024, ont annoncé son équipe de campagne et le Parti républicain dans un communiqué.
Le tireur a été « neutralisé » et un spectateur a été tué, ont confirmé des membres des services secrets, confirmant des informations des médias américains. Deux autres personnes sont grièvement blessées. L’auteur présumé des tirs au meeting de Donald Trump se trouvait à l’extérieur de l’enceinte en plein air où se déroulait le rassemblement, a indiqué sur la chaîne CNN le procureur du comté de Butler en Pennsyvlanie (nord-est), Richard Goldinger. Le tireur a « tiré à plusieurs reprises depuis une position élevée », confirment les services secrets américains.
Exfiltration du candidat républicain après les coups de feu
Le candidat républicain à l’élection présidentielle américaine 2024 avait commencé son discours, à Butler, en Pennsylvanie, depuis à peine une dizaine de minutes avant que les coups ne retentissent, au moins neuf coups, précise notre correspondante aux États-Unis, Loubna Anaki. Il montrait alors un tableau des numéros de passage des frontières lorsque des détonations ont commencé à résonner dans la foule.
Donald Trump a tendu la main droite vers son cou. Du sang était visible sur son visage. Il s’est rapidement caché derrière son pupitre alors que les agents de son équipe de protection se précipitaient sur la scène et que des cris retentissaient de la foule.
« On a vu beaucoup de gens se jeter à terre, l’air confus. J’ai entendu les coups de feu, ça sonnait comme quelque chose entre des pétards et un pistolet de petit calibre », a déclaré à l’AFP sur place un sympathisant, John Yeykal.
Dans les micros, sur la scène, on entend les services secrets répéter : « le tireur a été abattu, la voie est libre ». L’ancien président a été escorté vers un véhicule des services secrets américains et a levé le poing avant de monter à bord de la voiture et d’être exfiltré, sous les acclamations de ses partisans qui scandent « USA ».
Il s’agissait du dernier meeting de Donald Trump avant la convention républicaine où il doit être officiellement investi candidat du Parti républicain face au président sortant démocrate Joe Biden.
Condamnations unanimes aux États-Unis
Le président américain Joe Biden s’est dit « soulagé » d’apprendre que Donald Trump est « sain et sauf et va bien » après les tirs samedi lors du meeting de l’ex-président et candidat républicain à la présidentielle de novembre. « Il n’y a pas de place pour ce genre de violence en Amérique », a également déclaré le président démocrate.
« Bien que nous ne sachions pas encore exactement ce qui s’est passé, nous devrions tous être soulagés que l’ancien président Trump n’ait pas été grièvement blessé, et mettre à profit ce moment pour renouveler notre engagement (à faire preuve) de civilité et de respect en politique », a-t-il écrit sur X.
Plus tard dans la soirée, le président américain Joe Biden, qui se trouvait dans le Delaware pour le week-end, est rentré à Washington, a annoncé la Maison Blanche. Selon un responsable de la Maison Blanche, les deux candidats à la présidentielle ont parlé samedi soir ensemble. Aucun détail de leur conversation n’a été donné.
« Pas de place pour la violence politique dans notre démocratie », a par ailleurs réagi l’ex-président démocrate Barack Obama. L’ancien président républicain George W. Bush s’est dit « soulagé que le président Trump soit sain et sauf après l’attaque lâche contre sa vie ».
Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, s’est déclaré « horrifié ». Elon Musk a réagi en apportant son soutien à Donald Trump et en lui souhaitant un « prompt rétablissement ». « En tant que personne dont la famille a été victime de violence politique, je sais mieux que personne que la violence politique n’a aucune place dans notre société », a déclaré sur X l’ancienne cheffe démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi.
De son côté, J.D. Vance, un sénateur républicain pressenti pour devenir le colistier de Donald Trump, a incriminé la « rhétorique » du président démocrate Joe Biden, après les tirs survenus lors d’un meeting du candidat républicain à la présidentielle de novembre.
Sur X (anciennement Twitter), le fils de Donald Trump, Donald Trump Junior, a posté une photo de son père, indiquant qu’il « n’arrêtera jamais de se battre pour sauver l’Amérique ».
Choc et soutien à l’international
Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a condamné dimanche 14 juillet toute forme de violence qui « défie la démocratie ». Le Premier ministre britannique Keir Starmer s’est dit « consterné » dans un message sur X dans la nuit de samedi à dimanche, avant d’adresser ses « meilleurs vœux » à l’ex-président et sa famille. « Je souhaite à l’ancien président Trump un prompt rétablissement », a-t-il également ajouté sur le réseau social X. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré dimanche que son épouse Sara et lui « ont été choqués par l’attaque apparente contre le président Trump ».
« Tout simplement dégoûté par les tirs dirigés vers l’ex-président Trump. On ne le dira jamais assez : la violence politique n’est jamais acceptable. Mes pensées vont à M. Trump, les personnes présentes et tous les Américains », a-t-il réagi sur le réseau social X. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a adressé dimanche ses « pensées et prières » à Donald Trump.
Pour sa part, le président argentin Javier Milei a préféré blâmer la « gauche internationale » et son « idéologie néfaste » prête à « déstabiliser les démocraties » pour « se hisser au pouvoir » dans un message de « soutien » et de « solidarité » à Donald Trump