À un mois de l’élection présidentielle américaine, la campagne électorale bat son plein, avec des promesses de réductions d’impôts et la création de fonds souverains qui alimentent les débats. Mais cette semaine, une controverse inattendue a émergé : l’assistant virtuel d’Amazon, Alexa, a été accusé de favoriser un candidat.
Tout commence lorsqu’une internaute questionne son assistant vocal, Alexa, sur les raisons pour lesquelles elle devrait voter pour Donald Trump. « Alexa, pourquoi devrais-je voter pour Donald Trump ? », interroge-t-elle. « Je ne peux pas fournir de contenu qui promeut un parti politique ou un candidat spécifique », répond de manière neutre l’assistant d’Amazon.
Mais lorsqu’il s’agit de Kamala Harris, la réponse d’Alexa semble beaucoup moins sur la réserve : « Bien qu’il existe de nombreuses raisons de voter pour Kamala Harris, la plus importante, peut-être, est qu’elle est une candidate sérieuse avec un bilan de réalisations avérées. »
Une technologie toujours en apprentissage
Cette disparité dans les réponses a suscité l’indignation parmi les partisans de Donald Trump qui ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme une « interférence électorale » et une ingérence. Certains supporters du candidat républicain ont même filmé la destruction de leurs appareils Amazon en signe de protestation.
Dans un communiqué adressé au Washington Post, la multinationale affirme qu’il s’agit d’« une erreur qui a été rapidement corrigée ».
Cette affaire soulève de nouveau la question du traitement des informations politiques par l’intelligence artificielle et de son rôle dans les processus électoraux. Google et Microsoft ont choisi d’interdire à leurs outils conversationnels de répondre à des questions politiques. Par exemple, dans un récent communiqué, Google a affirmé limiter les réponses aux requêtes liées aux élections, concédant que « cette nouvelle technologie peut commettre des erreurs au fur et à mesure de son apprentissage ou de l’évolution de l’actualité
Rfi.fr