L’avènement de monsieur Bah Oury à la tête du gouvernement a marqué un tournant décisif dans la marche de la transition en cours dans notre pays. Au moment où le gouvernement, dans sa conduite des actions de refondation, était en quête de concorde, de sérénité et de leadership, le Chef de l’Etat, le Général Mamadi Doumbouya, a cru bon de jeter son dévolu sur l’homme politique pour en piloter les destinées ce, à la grande satisfaction des guinéens. Sept (7) mois donc après la nomination de Monsieur Amadou Oury Bah comme Premier ministre, quel bilan à mi-parcours peut-on dresser de lui ? Répondre à cette question n’est pas une sinécure tant les actions sont riches et variées. D’ailleurs, nous n’exagérons rien en soutenant que de toute l’histoire de notre pays, jamais gouvernement n’aura eu autant d’urgence, de défis et de perspectives à dessiner dans un contexte aussi sensible que délétère.
Stabiliser le navire gouvernemental, apaiser et rassurer le mouvement syndical en grève, juguler la crise énergétique avec ses corolaires de manifestations tous azymites, sont autant de dossiers brulants que le nouveau Premier ministre trouve à sa table à sa nomination en février 2024. Pour beaucoup, c’était une mission pratiquement impossible eu égard à l’immensité des défis. Mais c’était sans compter sur le leadership du PM, sa carrure d’homme d’Etat et son appétit insatiable du résultat. La preuve, sept mois après, le résultat est plus que rassurant. Un exemple de plus qu’en homme averti, le Général des Corps d’Armées ne s’est guère trompé de choix. Monsieur Bah Oury rassure et assure la bonne conduite des actions de refondation voulues et soutenues par l’homme du 05 septembre 2021, le Générale Mamadi Doumbouya.
Pour donc parler, sinon effleurer le bilan du gouvernement actuel, nous allons volontiers nous passer des commentaires pour donner la parole aux actions elles-mêmes. Mais il faut préciser que dans cet exercice nous ne pourrons être exhaustifs compte tenu du caractère multiple et divers des actions jusque-ici menées.
Pour rappel, en décembre 2023, la Guinée est frappée par le plus grave accident industriel de son histoire : c’est l’explosion du Dépôt Central de Carburant de Conronthie dans la Commune de Kaloum. Le drame a endeuillé de nombreuses familles, provoqué de graves pénuries de carburant sur l’étendue du territoire national et généré un lendemain économiquement précaire pour le pays. Deux mois après cette catastrophe, les conséquences macro et micro-économiques se sont révélées aussi dramatiques que ne l’ont estimés de nombreux analystes. Et c’est justement dans ce contexte délétère que le pays, par l’entremise de son Chef Suprême, le Général Mamadi Doumbouya, a eu besoin de monsieur Amadou Oury Bah pour affronter une si dangereuse situation.
Très vite, l’ancien banquier a compris qu’il fallait d’urgence, agir de manière à atténuer l’impact de la crise sur le panier de la ménagère. Son arme secrète, le dialogue, a permis de mettre tous les acteurs ensemble pour affronter, de manière concertée, la crise. Les résultats se sont montrés phénoménaux car, tant bien que mal, le pays échappera à ce qui allait devenir l’une des plus graves inflations de son histoire. Les prix ont donc été stabilisés et la sérénité, retrouvée.
Au même moment, treize (13) Centrales Syndicales du pays avaient déclenché une grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national. Cette grève était à sa deuxième journée quand Bah Oury s’est fait nommer Premier ministre. Ce fut donc un autre front auquel il fallait s’attaquer ; un terrain si glissant qu’il fallait y aller avec tact et prudence. Là encore, d’aucun avaient clairement prédit l’échec. Mais c’était sans compter une fois de plus sur l’arme sécrète du nouveau Premier ministre, LE DIALOGUE. Bah Oury sait écouter l’autre, il sait comprendre les préoccupations du camp d’en face et apporter les réponses qu’il faut. Sans surprise donc pour ceux qui connaissent l’homme, le Mouvement Syndical a vite trouvé en lui un interlocuteur fiable. Ainsi est devenue cette crise un lointain souvenir car un accord fut trouvé entre les deux parties au grand bénéfice des populations.
L’agenda du tout nouveau PM est chargé. Chargé surtout par des crises simultanées qui venaient de toutes parts. L’une des plus graves était le délestage avec son cortège de manifestations suivies hélas de mort d’hommes. Plusieurs quartiers de Conakry se retrouvaient régulièrement dans le noir et les barrages fonctionnels n’étaient plus en mesure de fournir le kilowattheure réclamé des ménages en cette période d’étiage. À cela s’ajoutent les impayés de factures de l’Electricité de Guinée (EDG). La société présente l’un des taux de recouvrement les plus bas de la sous-région. Toute chose qui rendait la crise plus complexe et difficile à gérer. Le gouvernement de transition a su malgré tout trouver d’alternatives crédibles et de nos jours, Conakry est redevenue ville lumière.
Après avoir géré des mains de maitre les différentes crises qui avaient cours à sa nomination, le Premier Ministre Amadou Oury Bah s’est attelé à l’économie sous toutes ses formes. Se faisant, et sur instruction du Chef de l’Etat, il a inscrit la question de l’emploi au centre de ses préoccupations. Dix mille fonctionnaires sont recrutés et le processus de recrutement de plusieurs dizaines de milliers de fonctionnaires est en cours dans tous les départements ministériels. Mais pour le Premier ministre, l’Etat ne doit et ne peut être le principal employeur dans une économie libérale comme la nôtre. Donnons un instant la parole à Monsieur Bah Oury en personne : « l’État ne doit pas être le principal employeur. Notre objectif est que le secteur privé prenne le relais en tant que principal générateur d’emplois et moteur de croissance ». D’où l’élaboration du document de Politique Nationale de l’Emploi (PNE) par le gouvernement guinéen validé au mois de juillet passé
Les conditions de vie et de travail des fonctionnaires ne sont pas en reste dans les priorités du gouvernement. Une première dans notre pays, la couverture maladie pour les agents de l’Etat est devenue une réalité.
Par ailleurs, l’infrastructure n’est pas non plus le parent pauvre des reformes engagées par le gouvernement actuel qui a foi que le développement passe aussi par là. Ainsi, des chantiers en cours furent redynamisés et bien d’autres sont lancés ça et là. C’est le cas de l’échangeur de Bambeto, le Pont Unique de Tanènè, la Cité Waqf Bid Guinée, la Route Internationale Boké-Québo, le nouveau siège du Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile, la Première Ecole Nationale d’Administration (ENA) ou encore les travaux de Rénovation et d’Extension de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré de Conakry. Bref, sous la houlette du Président de la République, le gouvernement de transition version Bah Oury fait pousser partout des édifices de première importance.
N’oublions pas la mise à disposition de domaines à Wonkifong des familles victimes de déguerpissements à Kaporo Rails, Kipé2 et Dimess. Il s’agit d’un mal cancéreux que notre pays vient de guérir grâce à la volonté personnelle du Président de la République, le Général de Corps d’Armées, Mamadi Doumbouya, qui a instruit son gouvernement de faire face à une injustice qui a couté cher non seulement aux victimes mais aussi au pays entier.
Au chapitre politique, force est de rappeler qu’un pas important vient d’être franchi dans la marche de la transition. L’avant-projet de la nouvelle constitution est désormais disponible et une large concertation est faite dessus en vue de rendre quasiment parfaite la future loi suprême devant succéder la charte de la transition. D’ici quelques mois, le document sera à coup sûr soumis à référendum, une phase incontournable du retour à l’ordre constitutionnel.