Ce vendredi, l’ONU a lancé un appel urgent indiquant que 318 millions de dollars seraient nécessaires pour préparer les dix millions et demi de personnes les plus vulnérables dans le monde aux effets de la Niña. L’organisation météorologique mondiale anticipe d’ici la fin de l’année une probable survenue de ce phénomène qui a des conséquences opposée à El Niño. Si ce dernier a globalement un effet réchauffant et asséchant, la Niña entraîne généralement des précipitations plus intenses. Et il est donc urgent d’anticiper son arrivée pour endiguer l’ampleur des catastrophes à venir.
C’est un plan d’action préventif qui a été dévoilé en cette fin de semaine par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Il prévoit des interventions à plusieurs niveaux. Les plus importantes concernent l’anticipation : les agriculteurs doivent utiliser des semences qui résistent aux climats extrêmes comme la sécheresse, les pêcheurs doivent protéger leurs bateaux avant les tempêtes, les éleveurs doivent vacciner leurs cheptels et pouvoir les évacuer en cas d’inondations, pour ne donner que ces quelques exemples.
Prépositionner les moyens
Le deuxième niveau d’action concerne la réponse aux futures situations d’urgence : pour venir en aide aux populations touchées, l’ONU veut prépositionner des réservoirs d’eau, de la nourriture, des médicaments ainsi que des kits d’hygiène dans les pays à risque. Et enfin, la FAO pense déjà aux mesures post-catastrophe, parmi elles, la relance de la production agricole après des phénomènes météorologiques extrêmes que la Niña ne manquera pas d’apporter.
Des 318 millions de dollars nécessaires pour financer ces interventions, plus des trois quarts sont destinés au continent africain. L’Asie et l’Amérique latine ont respectivement besoin de 12 et 42 millions