La COP16 Biodiversité reprend ce mardi 25 février à Rome, en Italie, avec pour objectif de parvenir à un accord financier sur la protection de la nature. Cette question, restée en suspens lors de la session de novembre dernier à Cali, en Colombie, avait empêché la conclusion des travaux. Quatre mois plus tard, les délégués de 154 pays se réunissent de nouveau pour tenter d’aboutir à un consensus.
Lors de la COP16 à Cali, les discussions ont achoppé sur la manière d’augmenter les financements publics et privés nécessaires à la mise en œuvre des objectifs de préservation de la biodiversité. Un bras de fer s’est alors engagé entre les pays du Nord, principaux bailleurs de fonds, et ceux du Sud, riches en biodiversité mais moins dotés financièrement. Faute de quorum, la conférence avait dû être suspendue in extremis, plusieurs délégués ayant quitté les négociations pour prendre leurs vols de retour.
Le financement de la mise en œuvre des objectifs de protection de la nature à l’horizon 2030 reste donc au cœur des discussions à Rome. Deux sujets majeurs domineront les débats du 25 au 27 février :
- L’évaluation des politiques publiques
Comment mesurer l’efficacité des politiques mises en place par chaque pays pour freiner l’effondrement du vivant ? Les critères de l’examen mondial prévu en 2026 seront déterminants pour garantir une action collective efficace contre la disparition des espèces et la dégradation des écosystèmes naturels. - Les financements et la création d’un fonds dédié à la biodiversité
L’objectif de protéger 30 % des terres et des mers d’ici 2030 nécessite des ressources financières conséquentes. Faut-il instaurer un nouveau fonds spécifique sous l’autorité de la COP16 ? C’est la demande des pays en développement, notamment du groupe Afrique, qui dénoncent le manque de transparence du Fonds Mondial pour l’Environnement et la difficulté d’accès aux financements existants.
Les États parviendront-ils cette fois à dépasser leurs divergences et à conclure un accord ? Réponse à Rome dans les prochains jours.
