Les ministres de l’Environnement d’une trentaine de pays, ainsi qu’un observateur des États-Unis, se sont réunis à Montréal pour discuter des moyens pour atteindre les objectifs de réduction des émissions convenus dans l’Accord de Paris. Une réunion ministérielle à l’initiative du Canada, de la Chine et de l’Union européenne qui veulent aller de l’avant et mener le combat, et ce malgré la position controversée américaine qui avait indiqué que le pays souhaitait se retirer de l’accord de Paris.
« Nous n’avons pas beaucoup de temps ! ». A cinquante jours de la prochaine conférence sur le climat l’ambassadrice Khan des îles Fidji, qui organise cette Cop 23, a tenu à rappeler que le temps pressait et qu’elle ne pensait pas que tout le monde faisait de son mieux.
Alors il faut être uni et même élever les ambitions, a rappelé le commissaire européen à l’Action pour le climat, Miguel Arias Cañete. « C’est le moment de donner un coup de fouet », a-t-il précisé.
Et signe plutôt positif, tous ont affirmé que la position américaine semblait avoir changé.
La ministre canadienne de l’Environnement, Catherine McKenna assure: « On était très clair que l’Accord de Paris est irréversible et non négociable ». Le ministre français de la Transition écologique, Nicolas Hulot, lui est « content », « parce que personne ne remet en cause l’Accord de Paris. Et même les Etats-Unis ont réaffirmé que cet accord était irréversible, donc ils ne vont pas le renégocier. Maintenant, je sais aussi que la fenêtre d’opportunité entre ce que l’humanité peut faire pour contenir les changements climatiques et ce qu’elle ne pourra plus faire est très courte ».
Pourtant, juste après la rencontre, la Maison Blanche a réaffirmé que les Etats-Unis se retireraient de l’Accord si les termes n’en changeaient pas.
Lundi on devrait y voir plus clair, puisque des ministres de l’Environnement, dont la Canadienne, sont conviés par la Maison Blanche. En attendant à Montréal, les ministres ont échangé sur ce qui fonctionnait ou pas pour leur permettre d’aller de l’avant dans la mise en oeuvre de l’Accords de Paris: fin 2015, près de 200 pays avaient pris l’engagement de réduire les émissions de gaz à effet de serre qui permettrait de stopper le réchauffement de la planète à +1,5 degrés par rapport à son niveau de l’ère préindustrielle