Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de soutien aux victimes de torture, Un atelier d’information, de sensibilisation et de plaidoyer s’est ouvert à Conakry lundi 27 juin 2016, sous le thème « Vers une incrimination de la torture ou droit pénal guinéen : un enjeu majeur de la réforme du secteur de la sécurité et de la justice en Guinée »,.
Cet atelier qui s’entendra du 27 au 28 juin 2016 est initié par le Haut-commissariat des nations unies pour les Droits de l’Hommes (HCDH), en collaboration avec le gouvernement guinéen,. objectif responsabiliser les officiers de la Police judiciaire sur leur rôle en matière de prise en compte du genre dans les enquêtes portant sur les violences basées sur le genre en général et sur les violences sexuelles en particulier ; responsabiliser les OPJ et le personnel judiciaire (magistrats, greffiers) et personnel pénitentiaire sur la mise en œuvre de la convention internationale contre la torture en Guinée d’une manière générale .
Dans son intervention , M. louis Marie Bouaka, Haut-commissaire des Droits de l’Homme en Guinée, a toutefois souligné que la convention contre la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants est entrée en vigueur il y a de cela vingt-neuf (29) ans. Aujourd’hui, dit-il, avant qu’il ne précise qu’elle est ratifiée par 159 Etats.
Parlant des statistiques, il dira « Les statistiques fournies par le fonds de contributions volontaires de Nations Unies pour les victimes de la torture montrent que le nombre d’enfants victimes de la torture est en hausse. En 2016, l’on estime à 5,279 le nombre d’enfants et adolescents victimes de la torture auxquels les organisations financées par le fonds fournissent une assistance, ce qui représente 35% par rapport à 2015 » a-t-il rappelé
De son côté, la représentante des Nations Unies en république de Guinée, Mme SéréphineWakana, a véhiculé le Message universel du Secrétaire général des Nations Unies pour la journée du 26 Juin 2016.
A cet effet elle dira « En cette journée internationale, nous exprimons notre solidarité avec les centaines de milliers de victimes de la torture et les membres de leur famille dans le monde entier et leur témoignons notre soutien. » a-t-elle fait entendre
Selon Mme Wakana, les Etats doivent veiller à ce que les victimes d’actes de torture relevant de leur juridiction obtiennent réparation, y compris les moyens nécessaires à une réadaptation aussi complète que possible. « Le Fonds soutien des centaines d’organisations qui fournissent une assistance juridique, sociale, psychologique et médicale à près de 50.000 victimes chaque année. Le Fonds a besoin d’au moins 12 millions de dollars en contributions volontaires annuelles » précise-t-elle.
Lle ministre de la justice, garde des sceaux Cheick Sackho représentant du gouvernement s’est dit ravis de participer aux travaux de présent séminaire organisé à l’occasion de la journée internationale du soutien aux victimes.
Selon lui : « le thème choisi s’inscrit dans le cadre du plan d’action prioritaire de la réforme de la justice 2016-2019. Ce volet est consacré d’une part à la modernisation et à la simplification, d’autre part de la lutte contre l’impunité.» a-t-il conclu.
A rappeler que, le droit est très clair sur la question : la torture ne doit jamais être utilisé, quels que soient le moment ou la circonstance, y compris pendant un conflit ou lorsque la sécurité nationale est menacée.
Fodé SOUMAH pour Khilikana.com
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