La réflexion selon laquelle il est temps d’insérer dans le code des marchés publics une clause favorisant les entreprises locales à compétence égale avec des entreprises étrangères dans l’attribution des marchés fait son petit bonhomme de chemin .
Tout est mis en place, aujourd’hui, dans notre pays pour empêcher l’accès aux marchés publics par des petites et moyennes entreprises guinéennes qui sont non seulement compétentes, moins disant, mais, aussi, qui ont recours à la main-d’œuvre locale, donc qui créent de l’emploi et de la richesse .
Dans le secteur des bâtiments et travaux publics, la réalité crève les yeux, tant les entreprises locales pourtant connues et respectées pour leur expertises se sentent léser dans leur propre pays..
Ces entreprises : BEGEC, GUITER et GUICOPRES associées à ses sociétés crédibles mais qui pâtissent, malheureusement, de la concurrence déloyale de la plupart des entreprises ; maliennes comme BECM-CE, Burkinabés et Chinoises qui remportent, de la manière la plus frauduleuse, les appels d’offres lancés par le Gouvernement de la république de Guinée avec la complicité de certains cadres corrompus qui ne se voilent même plus la face.. Scandaleux pour tous ceux ont connaissance de cette situation.
Un pressant appel est lancé en direction des plus hautes autorités du pays afin que cessent ces pratiques qui constituent un frein au développement de la Guinée.
En dehors du fait que ces sociétés étrangères bénéficiant des marchés au détriment des entreprises nationales n’investissent pas localement, nombreuses sont des enquêtes qui dénoncent les dures conditions de travail des ouvriers guinéens qu’elles utilisent ; sans oublier que des problèmes de sécurité sont également relevés sur leurs chantiers.
Attribuer donc des marchés à ces sociétés étrangères est une énorme perte à tout point de vue pour le contribuable Guinéen qui ne mérite pas ce sort.
Il est temps d’agir en inversant la tendance en faveur des entreprises Guinéennes compétitives. Car, l’on doit savoir que dans leurs pays d’origine, ces sociétés étrangères ne seraient pas ‘’écartées’’ par leurs autorités au détriment de celles étrangères, comme c’est le cas, actuellement, chez nous.
Il revient aux autorités compétentes de mettre fin à cette pratique qui met, dangereusement, les entreprises Guinéennes compétentes en difficultés dans leur épanouissement et création de richesses sur le plan local. Ce, pour l’intérêt, exclusif, des Guinéens.
Moussa Condé