Affaire N’na Fanta : les 514 femmes victimes de fosses grossesse soumis à l’examen médical

    La traditrapeute N’na Fanta Camara domiciliée à Dabompa, a été arrêtée le 10 janvier dernier  par le service de colonel Tiegboro Camara pour avoir administré des médicaments  à base inconnus aux femmes à la recherche d’enfant. Mais le rêve de ces femmes d’avoir des enfants s’est transformé en un véritable cauchemar, ce qui a d’ailleurs conduit  à l’arrestation de la présumée coupable.

    Après son interpellation, les victimes se sont volontairement rendues au siège du secrétariat général à la présidence, chargé des services spéciaux, de la lutte contre la drogue et le crime organisé pour déclarer leur mésaventures.

    Dans un point de presse organisé mardi 6 février 2018, à son siège, les responsables en charge du dossier et de la santé publique ont fait le point de la situation et les mesures prises pour sauver les femmes victimes.

    A en croire Dr Mamadouba Camara, chef de service santé et prévention des services spéciaux, à date, les enquêtes démontrent que 514 femmes ont été identités victimes du traitement inapproprié entrainant des fosses grossesse à travers le ballonnement du ventre.

    Saisie de cette affaire appelée désormais  Affaire de N’na Fanta, les autorités en charge de la santé se sont fortement impliquées pour secourir ces femmes en grossesse illimitées en mettant en place un comité technique d’examen médical des femmes victimes. «Le comité de coordination à travers la commission d’identification et d’orientation des victimes  a pris des dispositions de mise en place des centres pilotes médicaux qui vont abriter l’examen médicaux psychologiques de ces femmes victimes. Il s’agit du centre médical communal de Matam pour les femmes victimes résidant à Matam, une partie de Dixinn, Matoto jusqu’à Coyah; le centre médical communal de Ratoma pour les victimes de Ratoma jus qu’à Dubreka; le centre mère et enfant de Bernard Kouchner pour les residants de Kaloum et le reste de Dixinn et le centre médicochirurgical inter-armée du camp Samory pour les victimes militaires paramilitaires et les épouses des militaires.  Pendant une semaine, les femmes victimes seront examiné cas par cas dans ces centres pour identifier des problèmes sanitaires aux quels elles sont confrontées avant et après l’utilisation des médicaments de N’na Fanta Camara».ajout-il

    Poursuivant, Dr Fougué Camara dira que l’orientation et l’identification de ces femmes sont assujetti à un formulaire d’examen médical et un cahier qui sera remis aux victimes signé par le chef de service santé et prévention et certifier par le directeur de l’agence sécurité sanitaire. Ces femmes vont être reçues en tant que patientes ordinaires. Au niveau de ces centres il y a une équipe médicale de 15 membres composé de médecins réceptionnistes, généralistes, gynécologues psychologues. Ces femmes doivent se munir d’une pièce d’identité et d’un papier livré par le comité. Une fois les problèmes connus, le ministère, les partenaires sociaux et même les victimes se chargeront de leurs traitements.

    A préciser que selon les témoignages recueillis auprès des victimes, Certaines femmes victimes ont fait un à deux ans de grossesse sans avoir accouché, chose qui a conduit à de nombreux cas de divorce. Beaucoup d’entre elles se plaignent des maux de ventre et des mouvements incessants dans leur ventre. Toute chose qui inquiète les victimes, leurs époux et leurs parents.

    L’accusée N’na Fanta Camara est pour le moment détenue à la maison centrale de Kaloum en attente de son procès au tribunal de 1ère instance de Mafanco.

    Facinet Camara 655765079