Alors que la vague de froid sibérienne – le Paris-Moscou comme on l’appelle -, continue de faire frissonner l’Europe continentale, il fait chaud, beaucoup plus chaud que normalement plus au nord, dans le cercle arctique. Des températures positives ont été enregistrées notamment à Longyearbyen, la ville la plus au nord du monde sur l’archipel norvégien du Svalbard.
Avec notre envoyé spécial à Longyearbyen, Simon Rozé
« Il y a vraiment quelque chose de pas normal qui se passe si on est à l’endroit le plus chaud d’Europe alors qu’on est si près du pôle Nord. Je ne sais pas comment l’expliquer parce qu’ici il fait 4 degrés et il pleut et partout ailleurs ce sont des températures négatives. »
Ici, c’est Longyearbyen, la ville la plus au nord du monde dans le cercle arctique et en plein hiver il pleut. Mais contrairement à ce que pense Benjamin Vidmar, il y a des explications : le pôle Nord se réchauffe, c’est même la région du monde qui se réchauffe le plus.
« Les océans du monde se réchauffent et l’eau qui remonte vers le pôle n’a jamais été aussi chaude, souligne Kim Holmen, le directeur de l’Institut polaire norvégien. C’est une partie de l’explication. Quand cette eau chaude arrive dans l’océan Arctique, elle fait fondre la banquise. De grandes superficies d’océan se retrouvent à l’air libre, du coup, elles absorbent l’énergie du soleil, ce qui les réchauffe encore plus. Cela provoque aussi autre chose : l’océan est plus chaud que l’atmosphère et il transfère sa chaleur à l’air autour. Ce sont ces deux mécanismes qui réchauffent cette partie du monde. »
Mardi 27 février, des températures positives ont été enregistrées au pôle, c’est 25 degrés de plus que la normale.