Une nouvelle étude publiée jeudi 22 mars dans la revue Scientific Reportsrapporte l’existence d’une décharge vaste de 1,6 million de km2 flottant dans le Pacifique entre Hawaï et la Californie. Le constat n’est pas nouveau, mais l’étendue des dégâts dépasse de loin les estimations de précédentes études.
Ce sont des milliards de morceaux de plastique qui flottent dans le Pacifique. 80 000 tonnes de déchets exactement. Selon l’étude menée par la fondation Ocean Cleanup, la décharge flottante est 4 à 16 fois supérieure à ce qu’estimaient deux précédentes études.
Il ne s’agit pas d’une masse compacte. L’étude ne comptabilise que chaque kilomètre carré contenant plus d’un kilo de plastique. Ce sont des sacs, des bouteilles, des emballages, des filets de pêche abandonnés, mais aussi des microparticules.
Si les filets tuent beaucoup de poissons, de tortues et des mammifères marins qui s’empêtrent dedans, ils font partie des gros débris relativement faciles à collecter. La fondation Ocean Cleanup est en train de développer un système de barrières flottantes pour attraper ces débris et vider ainsi progressivement une partie de cette décharge.
Restent les microplastiques, qui présentent un véritable casse-tête. Ces particules néfastes pour la santé sont ingérées par les poissons et entrent ensuite dans la chaîne alimentaire. Il n’existe pas pour l’heure de solution miracle pour les faire disparaître. Mais pour arrêter l’augmentation exponentielle de ce magma, disent les auteurs de l’étude, il faut changer radicalement le mode de vie et de consommation actuelle et en finir avec le tout-jetable.
La Rédaction