La jeune fille de 10 ans, décédée le 14 Aout dernier dans un camp d’excision est élève en 3ème Année à l’Ecole primaire de Makpozou, dans la préfecture de N’zérékoré en Guinée Forestière, selon le Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance (MASPFE).
«En juillet 2016, un camp d’initiation (excision des jeunes filles) a été construit dans le district de Makpozou-centre, sous-préfecture de Koropara, préfecture de N’zérékoré.
Depuis un (1) mois et trois (3) semaines, ce camp d’excision abrite environ 400 jeunes filles et vieilles femmes en provenance des secteurs et districts voisins de Makpozou.
Cette pratique qui malheureusement encore entretenue dans nos communautés, particulièrement en période de vacances scolaires, continue à faire des victimes malgré les différentes campagnes d’éducation et d’informations (notons encore la récente campagne lancée par le premier ministre, chef du gouvernement, le 05 août 2016 au Palais du peuple).
Les informations remontées par nos services déconcentrés, nous notifient le décès, le 14 août 2016, d’une fille âgée de 10 ans, élève de la 3ème Année à l’école primaire de Makpozou. La victime aurait été enterrée au cimetière du village le même jour.
Comme d’habitude, en pareil cas, les décès dus à l’excision sont camouflés, donc gérés par les membres de la famille et les exciseuses jusqu’à la déclaration de la clôture du camp d’excision.
L’information a été rendu public grâce à l’alerte donné par les membres les structures communautaires de protection de l’enfance notamment le Comité Villageois de Protection de l’Enfant de Makpozou.
Ce mardi, 16 août 2016, une réunion de concertation a eu lieu entre les services du Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance, de l’Office de Protection du Genre, des Enfants et des Mœurs, l’ONG Monde Des Enfants, l’Unicef et les autres acteurs locaux en vue de prendre les dispositions idoines. A l’issue de la réunion, d’importantes propositions ont été faites dont entre autres :
veiller au suivi de la poursuite judiciaire déclencher déjà par les investigations en cours, notamment le rapport de la mission du Sous-préfet et du Maire de la Commune Rurale de Koropara ;
apporter un soutien psychosocial à la famille de la victime ;
à l’image de la région de Kankan, faire prendre des dispositions administratives par les autorités régionaux pour inviter tous les préfets de la région administrative de N’zérékoré, à impliquer tous les sous-préfets et maires dans l’application des instructions du Gouvernement dans la lutte contre les violences faites aux filles et femmes, en particulier l’excision et le viol ;
poursuivre les campagnes d’éducation et d’information des communautés à l’échelle de la région.
Au même moment, nous apprenons la commission d’un viol collectif sur une jeune fille à Lola, la victime aurait rendu l’âme (nous y reviendront).
Prions pour les victimes des violences faites aux filles et femmes en Guinée et Mobilisons nous pour sauver les filles et femmes de Guinée !
Informations transmises par Akoye Hector Guilavogui, Point Focal Communication MASPFE, Conakry 628.21.89.94
Pour tous renseignements complémentaires contactés
David Sagno (Comité Villageois de Protection de l’Enfant de Makpozou) 628.37.33.46
Léon Kamano (ONG Monde Des Enfants/N’zérékoré): 620.35.79.00
Michel Kolié (OPROGEM / Zérékoré) : 628.11.01.98
Moussa Fofana (Chargé Préfectoral de l’Action Sociale/ N’zérékoré) 655.51.68.72
Mouctar Touré (Unicef zone sud/N’zérékoré) : 621.26.17.32».
khilikana /AGP/17/08/016 /MASPFE |