Le vieil adage dit que la satisfaction sexuelle des femmes décline avec l’âge… Mais est-ce vrai ? Une étude récente conteste l’idée selon laquelle les femmes n’ont plus de vie sexuelle après la ménopause.
Dans une petite étude récente en partie financée par le National Institutes of Health et présentée la semaine dernière, des chercheurs ont interrogé 20 femmes de 45 à 60 ans sur leur satisfaction au lit. Et malgré la croyance populaire, la plupart de ces femmes ont affirmé préférer leur vie sexuelle actuelle, même si leurs rapports sont moins réguliers.
D’après WebMD News from HealthDay, Holly Thomas, MD, auteure de l’étude et professeure adjoint de médecine à l’université de Pittsburgh, a déclaré que la hausse de la satisfaction était due au fait que les femmes « se sentent plus confiantes et plus à l’aise avec leur corps en vieillissant, ce qui leur permet de se sentir plus libres dans la chambre ». « En vieillissant, elles acquièrent une meilleure connaissance et une meilleure compréhension de leur propre corps. Et elles se sentent plus à l’aise pour parler de leurs besoins sexuels à leurs partenaires ».
Cette connaissance contredit une recherche montrant que les femmes auraient tendance à être moins heureuses sexuellement lorsqu’elles atteignent l’âge mûr, souvent en raison de problèmes physiques comme les sécheresses vaginales. Afin d’obtenir des réponses, les chercheurs ont creusé plus profondément en mettant en place des entretiens et un groupe de discussion, ce qui leur a permis d’obtenir un panel des problèmes sexuels rencontrés par les femmes âgées de plus de 45 ans. Au total, ils ont interrogé 20 femmes et discuté avec un groupe de 19 participantes.
Certaines participantes ont affirmé avoir moins de relations sexuelles qu’auparavant, atteindre l’orgasme moins fréquemment et avoir des problèmes de sécheresse vaginale — qui affectent généralement la satisfaction. Toutefois, la plupart des femmes ont identifié le travail et le stress comme facteur principal du ralentissement de leur vie sexuelle, pas leur horloge biologique. En plus de cela, elles ont également expliqué s’être faites à ces changements.
Les chercheurs expliquent que les femmes sont souvent encouragées à prendre des traitements hormonaux lorsqu’elles atteignent la quarantaine, mais il faut garder en tête que tous les problèmes sexuels ne sont pas biologiques, en effet, cela correspond souvent à la période à laquelle les enfants quittent le nid, où les frais des études s’accumulent et où les femmes atteignent le sommet de leur carrière. Et malgré le stress, les activités et les positions pour augmenter l’intimité avec le partenaire et rendre le sexe plus agréable peuvent réellement faire la différence.
Cela dit, certaines femmes rencontrent des problèmes physiques lorsqu’elles deviennent ménopausées, explique Fahimeh Sasan, DO, professeure adjoint en obstétrique, gynécologie et sciences reproductives à l’Icahn School of Medicine de Mount Sinai à New York.
La plainte principale ressortant de ce groupe de femmes concerne les sécheresses vaginales. « La lubrification est souvent le meilleur traitement, et pour beaucoup de femmes, c’est tout ce dont elles ont besoin », a expliqué Fahimeh Sasan à Yahoo Beauté. « Un exemple est le gel K-Y, qui est en vente libre ». Certaines femmes en périménopause ou ménopausées « peuvent avoir besoin de crème vaginale à l’œstrogène pour traiter la sécheresse », alors parlez-en à votre médecin si une simple lubrification ne suffit pas.
Mais dans l’ensemble, Fahimeh Sasan explique qu’elle voit beaucoup de femmes ayant une vie sexuelle dynamique après la ménopause. « Les femmes continuent d’avoir une vie sexuelle active à tout âge, c’est un choix personnel », précise-t-elle. « Le sexe est une partie naturelle de la vie, il est émotionnellement et physiquement stimulant ».
« L’âge ne définit pas la sexualité », dit-elle. « Tant que vous êtes prudente, c’est une partie merveilleuse de la vie ».
