Commercialisation et consommation de Chicha en Guinée : Voici des conditions à respecter

    Au cours d’un point de presse qu’il a animé mardi 4 avril à Conakry ;Le ministère du Commerce a rendu public un arrêté portant fixation de commercialisation et d’utilisation de la Chicha (cigarette électronique comme l’appel certains).

    Le ministre Mark Yombouno avait à ses cotés le Colonel Moussa Tiégbro Camara, Secrétaire général à la Présidence chargé des Services spéciaux, de la lutte contre la drogue et le crime organisé , des représentants de la Douane et de la direction nationale des impôts.

    Il a tout d’abord signalé que la consommation abusive de ce tabac par des jeunes qui le mélangent avec des substances toxiques, a conduit beaucoup d’entre eux dans des centres psychiatriques. La vigilance et l’intervention des Services spéciaux ont démasqué un grand réseau. « Etant un produit de tradition orientale, la Chicha ne pouvait être systématiquement interdite comme c’est le cas dans d’autres pays. D’où la règlementation de son commerce et de son utilisation ».

    S’agissant de l’importation et de commercialisation de la Chicha, l’arrêté indique que tout opérateur économique désireux de faire l’importation de ce produit, est tenu de se faire enregistrer au préalable au ministère du Commerce pour l’obtention d’une autorisation après enquête de moralité préliminaire par les services du Colonel Moussa Tiégbro Camara. Le nombre d’importateurs de la chicha est limité à trois en République de Guinée.

    En ce qui est de la distribution de la chicha, l’arrêté précise que tout opérateur économique, désireux de faire sa distribution, est tenu de se faire enregistrer au préalable au ministère du commerce pour l’obtention d’une autorisation, après également une enquête de moralité préliminaire par les Services spéciaux.

    Le nombre de distributeurs de la chicha est limité à deux par commune dans la capitale et un par préfecture à l’intérieur du pays. S’agissant des locaux de consommation, contrairement aux vieilles habitudes, il est demandé à l’opérateur désireux d’aménager un local de consommation de la Chicha après une enquête du Secrétariat à la Présidence chargé des Services spéciaux, de la lutte contre la drogue et le crime organisé.

    Sans préjudice des dispositions spéciales relatives à la prévention sanitaire, chaque paquet, boite et étui, doit porter, imprimés sur le paquetage lui-même, le poids net du tabamel, le taux de nicotine, les dates de production, d’expiration et la mention expresse « Vente en Guinée ».

    L’arrêté précise que les dispositions de la loi anti tabac du 15 novembre 2012 sont applicables à la chicha, en matière de locaux de consommation et de transports publics.

    Désormais, toute personne commercialisant de la chicha, doit afficher de manière, visible et lisible, directement sur le point de vente, la mention précisant que sa vente est interdite aux enfants de moins de 18 ans. Et une zone réservée aux fumeurs de chicha doit être aménagée dans chaque hôtel.

    Tout terme trompeur pour inciter à la consommation de la chicha est interdit. Aussi, il est interdit d’implanter ou d’exploiter un point de vente de ce produit à proximité ou dans les installations des établissements d’enseignement scolaire et universitaire, de santé et de culte. La distance minimum à respecter est de 1 000 mètres.

    Le contrôle et l’application sur le terrain des dispositions règlementaires de l’arrêté sont assurés par les Services spéciaux du Colonel Tiégbro qui, d’ailleurs, annonce que le travail de ses hommes a commencé dès la publication de l’arrêté du ministère du Commerce.

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