Le courant équatorial El Niño serait responsable de la répartition des cas de choléra sur le continent africain. C’est en tout cas ce qu’affirme une étude de l’Académie américaine des sciences publiée lundi 10 avril 2017. Ces observations ciblent directement les régions affectées par la maladie.
Les zones perturbées par El Niño ont été repérées par des chercheurs après quatorze années d’étude. Principale concernée : l’Afrique de l’Est. Elle recense 50 000 cas de choléra de plus lorsque ce courant équatorial est présent. Les pluies diluviennes qu’apporte ce phénomène climatique font déborder les égouts qui contaminent l’eau, élément par lequel se transmet la maladie.
Le sud et le nord de l’Afrique sont aussi touchés, mais pas pour les mêmes raisons. Dans ces régions-là, il pleut moins lorsqu’El Niño est actif. Résultat : les sécheresses s’intensifient et les populations s’hydratent avec de l’eau non potable, donc potentiellement contaminée. Là encore, 30 000 cas supplémentaires sont recensés lorsque ce courant équatorial sévit, d’après l’étude américaine.
Cette localisation des flambées de choléra fait espérer une meilleure anticipation. En effet, le phénomène El Niño peut se prévoir entre six mois et un an à l’avance. Le rapport note qu’avec toutes ces données, l’anticipation des centres médicaux et des soins à apporter aux populations touchées pourra, à terme, faire du choléra une maladie qui ne sera plus mortelle